samedi 16 juillet 2011

Deux ans ferme pour le fugitif

Hakim Maandi a été condamné hier à deux ans de prison ferme. Son arrestation, à Méharicourt le 12 juillet, avait été épique.

Venu de la cité des Mouchoirs, à Poissy (Yvelines), Hakim Maandi, 28 ans, a pleuré tout au long de l'audience, hier au tribunal d'Amiens.

En fin de compte, il n'a pas eu l'occasion de reposer ses glandes lacrymales puisqu'il a écopé de quatre ans de prison, dont deux ferme, pour détention de stupéfiants, conduite sans permis et refus d'obtempérer.

Une chasse à l'homme de quatre heures


Le 12 juillet dernier, quand il voit les douaniers au péage d'Estrées-Deniécourt, près de Péronne, ce garçon aux 24 mentions au casier judiciaire ne tergiverse pas : il force le barrage et file dans la campagne picarde.

Il est 10 h 25 : les gabelous, trente gendarmes, l'hélicoptère des militaires et la brigade cynophile ne le coinceront qu'à 14 h 20, dans une cave, après avoir localisé sa Clio à Méharicourt (canton de Rosières), douze kilomètres après le péage.

Sur lui, Maandi a deux grammes de résine de cannabis et un peu d'herbe. Dans la voiture, on retrouve quelques grammes d'herbe sur le siège et dans le haut-parleur. En tout, il y a 116 grammes.

Dans un premier temps, le Francilien reconnaît qu'il revient de Hollande mais en passant des douaniers aux gendarmes, il se souvient par magie qu'il n'est allé qu'à Valenciennes, dans le Nord-pas-de-Calais.

Au bénéfice du doute, il évite l'accusation d'importation, même si aller de Poissy à Valenciennes pour acheter du cannabis, c'est un peu comme se rendre à Amiens pour trouver du nougat alors qu'on vit à Montélimar (Drôme)...

En revanche, il peine à faire croire son histoire de caïd de la cité qui l'aurait obligé à ramener de la drogue sous peine de s'en prendre à sa famille. «Il m'a mis la pression. Il m'a dit sinon, regarde bien ce qui va se passer autour de toi. Ma mère elle est malade, mon père il est vieux, ma sœur elle se lève tôt pour travailler », geint-il de plus belle.

Il parle encore, et longuement, de son premier enfant pas reconnu avec qui il vient de renouer en sortie de détention, et de sa nouvelle compagne enceinte : «Quand une femme, elle attend un bébé, il faut être délicat avec elle, elle a besoin de calme. Le cannabis, c'était par précaution que je le prenais ».
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