vendredi 1 juillet 2011

Emplois fictifs : Alain Juppé cité comme témoin au procès de Jacques Chirac

Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé est cité comme témoin par Anticor au procès de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris, en septembre à Paris, a-t-on appris mercredi auprès de l'avocat de cette association anti-corruption.
L'ex-Premier ministre avait été condamné en 2004 dans le cadre d'un des deux volets de cette affaire, instruit à Nanterre et portant sur sept emplois confiés en 1990-94 à des permanents du RPR, rémunérés par la mairie de Paris alors qu'ils ne travaillaient selon l'accusation que pour le parti.

Il avait été condamné en appel à 14 mois de prison avec sursis et une année d'inéligibilité, en qualité d'ancien adjoint de Jacques Chirac à la mairie de Paris, chargé des finances de la ville, et de secrétaire général du RPR.

Dans ce volet de l'affaire, où Jacques Chirac sera le seul prévenu, "un témoignage comme celui d'Alain Juppé, qui a déjà été condamné et qui donc ne risque plus rien, pourra peut-être nous donner un éclairage de vérité", a indiqué à l'AFP Me Jérôme Karsenti.

"Il ne faut pas qu'on ait seulement les réponses de M. Chirac aux questions qui vont être posées, il faut qu'on puisse avoir des acteurs pour nous expliquer comment ça se passait pour les emplois du RPR", a ajouté l'avocat.

Le second volet de l'affaire, qui avait été instruit à Paris, porte sur 21 emplois fictifs et implique au total dix prévenus, dont Jacques Chirac.

Le procès, qui avait été reporté pour une question de procédure au bout de deux jours en mars, se tiendra finalement du 5 au 23 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris.

La principale victime, la Ville de Paris, a renoncé à se porter partie civile après un accord d'indemnisation de 2,2 millions d'euros conclu avec l'UMP et Jacques Chirac. Le tribunal administratif de Paris a rejeté mardi une requête déposée par Anticor et une douzaine de contribuables parisiens, qui demandaient l'annulation de cet accord.

Renvoyé devant la justice pour "détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "prise illégale d'intérêt", Jacques Chirac, 78 ans, encourt dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.

Maire de Paris de 1977 à 1995, il était protégé par son immunité présidentielle quand il était à l'Elysée (1995-2007).
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jnjgIEXAgIcoH7pvrqrUape9LGcw?docId=CNG.02c81618085705f3ef92f69ed3d86f99.b51

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