vendredi 26 août 2011

Altercation et coups de couteau

Boulevard de l'Égalité, il klaxonne frénétiquement. À un feu rouge, rebelote car la conductrice ne démarre pas assez vite. Feu rouge suivant, rebelote. L'homme s'énerve, des jeunes gens (amis des jeunes filles mais dans une autre voiture) commencent à intervenir en leur faveur. Qui est descendu en premier ? Toujours est-il que le conducteur irascible, Halil X., 33 ans, descend de son auto en s'emparant d'un couteau et « plante » à deux reprises son antagoniste. Les autres personnes sont injuriées et menacées également.
On imagine la terreur de la victime et de ses amis : le blessé est admis aux urgences, il est atteint grièvement près de la carotide, le légiste a diagnostiqué sept jours d'immobilisation. Halil X. sera arrêté le lendemain car l'immatriculation de sa voiture a été relevée.


Hier, devant le président Jean-Marc Défossez, le manieur de couteau semble assez peu culpabilisé : « J'ai toujours un couteau dans ma voiture, c'est pour tartiner ! Tous les gens du bâtiment ont un couteau pour tartiner, vous pouvez leur demander » dit-il. Ce qui n'empêche pas le prévenu de dire qu'il n'a pas travaillé depuis un an car il est atteint, assure-t-il, d'une maladie professionnelle.
Pourquoi être sorti de sa voiture avec un couteau à la main ? « Parce qu'ils venaient vers moi et allaient me frapper » rétorque le prévenu. Inutile de dire que ce n'est pas du tout la version des victimes.
Quant aux raisons elles-mêmes de l'altercation, on reste dans le plus grand flou : le prévenu se lance dans des explications sur un mystérieux tournant à gauche alors que les victimes devaient aller à droite. Comme, dans la voiture, il y avait aussi un cutter, ça ne rassure guère les magistrats et les victimes présentes hier à l'audience.

Expertise et incarcération
Reste à savoir, puisque le prévenu et son avocate demandent le report, si le manieur de couteau doit être incarcéré provisoirement en attendant son procès sur le fond dans quelques semaines.
Pour la procureure Maud Marty, « il ne fait pas de doutes qu'on peut craindre des pressions sur les témoins et les victimes ainsi qu'une réitération des faits ». D'ailleurs, sur place, l'homme, après l'agression, aurait déclaré que « ça n'en resterait pas là ».
On sait (lire le point de vue) que Me Dilly demande surtout une expertise psychiatrique sérieuse. Mais la procureure pointe également une vieille condamnation, en 2003, pour des faits similaires. Au final, vers 20 h, le président Jean-Marc Défossez ordonne une expertise et l'incarcération provisoire.
http://www.nordeclair.fr/Locales/Wattrelos/2011/08/24/altercation-et-coups-de-couteau.shtml

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