mercredi 28 septembre 2011

Quatre ans et plus de prison ferme pour un braquage de quelques euros

Saint-Just-Malmont. Le 17 novembre 2010 au matin, deux hommes braquent une boulangerie dans le bourg, et repartent au volant d’une voiture volée. Ils comparaissaient, hier, devant le tribunal correctionnel du Puy
plus de trois heures de débats ont été nécessaires devant tribunal correctionnel du Puy-en-Velay pour faire le tour du dossier concernant le braquage de la boulangerie à Saint-Just-Malmont, le 17 novembre 2010 (lire par ailleurs). L’affaire aurait juridiquement pu finir devant les jurés de la cour d’assises, mais la justice a préféré abandonner la qualification criminelle (vol avec arme) au profit de poursuites pouvant être correctionnalisées. « Si ce choix a été fait, c’est simplement pour aller le plus vite possible dans l’efficacité », précise le vice-procureur de la République, Marianne Berthéas.
Dix mois après les faits, Giovanni Gera et Gilles Simon ont répondu, hier, d’extorsions avec violences et ont été condamnés respectivement à six ans de prison, dont quinze mois avec sursis, et cinq ans de prison, dont douze mois avec sursis. Les peines s’accompagnent d’une série d’obligations : des soins, dédommager les victimes, interdiction de les rencontrer et de paraître en Haute-Loire durant cinq ans.
L’instruction à l’audience a permis de mettre en lumière l’expédition des deux Stéphanois ce matin-là. Une équipée « pitoyable », de l’aveu même du défenseur ligérien Daniel Dupuy.
Aujourd’hui âgé de 29 ans et détenu depuis 2003 pour un braquage, Gera Giovanni profite d’une permission de sortie pour commettre un car-jacking à Saint-Étienne avec Gilles Simon, 47 ans, son compagnon d’infortune. Le premier totalise dix condamnations (essentiellement pour des vols), dont une devant les assises de la Loire, le second affiche dix-sept mentions à son casier judiciaire.
« C’est moi qui ai eu l’idée. C’était juste pour le plaisir de conduire. Il n’y avait pas de préméditation derrière tout ça », explique Gilles Simon qui entend endosser toutes les responsabilités face aux magistrats. Cette fameuse idée est d’aller braquer la boulangerie-pâtisserie Ferrapie à Saint-Just-Malmont. Ils n’ont pas de gants, les visages ne sont pas camouflés et l’un des braqueurs tient une arme de poing, qui s’avérera être un pistolet à pétards. À 7 h 30, alors que le commerce est ouvert depuis peu, ils repartent avec un butin dérisoire.
Face au ministère public, qui avoue « ne plus voir de réinsertion sociale possible », le défenseur ponot Élodie Villesèche tente de persuader qu’il s’agit-là d’un « braquage improvisé… » Et que les cinq et six années de prison ferme requis par l’accusation, « c’est cher payé par rapport à ce qu’ils ont fait ». Sa demande d’une peine panachée assortie pour partie de sursis a été entendue.
http://www.leprogres.fr/haute-loire/2011/09/28/quatre-ans-et-plus-de-prison-ferme-pour-un-braquage-de-quelques-euros

Aucun commentaire: