L’argent manquait dans le foyer et il voulait repasser le permis de conduire. Quelques verres de trop dans le nez et la dispute a dégénéré, dimanche soir entre cet homme de 47 ans et sa concubine, une femme placée sous curatelle renforcée. « Il m’a poussée au sol, a mis son genou sur mon ventre et a appuyé de tout son poids. J’ai dû lui donner un coup de casserole pour me dégager. Puis je suis revenue et il a essayé de m’étrangler », a raconté la jeune femme aux gendarmes.
Hier, au procès de son concubin, elle portait encore les stigmates de cette soirée de violences : cocard, marques sur le cou et les poignets. « Je reconnais que je l’ai frappée mais sans faire exprès, explique maladroitement le quadragénaire, qui nuance la version de sa concubine. Il lui aurait pris les mains pour la « maîtriser » et mis son genou « pour la calmer ». Quelques jours après ce déchaînement de violences, la jeune femme veut quand même « reprendre la vie de couple avec lui ». « Et qu’il arrête de boire », ajoute M e Hugonnet, son avocate. Mais il y a les faits, graves, et cette incertitude médicale sur le devenir de l’enfant que porte la jeune femme, a expliqué François Blanc, le procureur-adjoint, qui a requis neuf mois de prison dont six avec sursis.
« Il est difficile de savoir quelle version l’emporte sur l’autre », a plaidé M e Vicari, l’avocat du quadragénaire, qui a finalement été condamné à un an de prison dont un mois ferme. Il a été maintenu en détention.
http://www.leprogres.fr/ain/2011/10/21/il-s-assoit-sur-sa-concubine-enceinte-avant-de-tenter-de-l-etrangler
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