jeudi 27 octobre 2011

Ils veulent un procès exemplaire

Lundi 7 novembre, le tribunal de Senlis jugera l’auteur présumé du terrible accident de Chantilly. Deux mois avant, dans la nuit du 9 au 10 septembre, une Peugeot 308 avait percuté un arbre de plein fouet. Le moteur sera retrouvé à une dizaine de mètres du véhicule.
A son bord, cinq jeunes, âgés de 17 ans à 21 ans, originaires du Val-d’Oise.
Manon, 17 ans et demi et Damien, 21 ans, décéderont des suites de leurs blessures. Coralie et Frédéric auront la vie sauve ainsi que Thomas, 21 ans, le conducteur.

Les familles et les deux jeunes rescapés ont porté plainte contre le chauffeur. « Nous voulons faire un exemple, il a brisé quatre familles. On ne fera jamais notre deuil de notre fille, mais ce procès pourra nous apporter peut-être un petit soulagement », souffle Pascal. Partagé entre la colère et le dégoût, il lâche : « Nous voulons que tous les mois, il se souvienne de ce qu’il a fait. »
Dans sa maison, à Vémars (Val-d’Oise), le portrait de sa fille est omniprésent. Manon serrant son petit frère. Manon dans la robe de Marilyn. Manon avec son petit ami Frédéric. « On ne vit plus qu’avec des photos. Manon était pleine de vie, charmante, très sérieuse. Elle était très famille », raconte son papa. Ce soir-là, elle avait décidé de sortir avec ses amis proches, Frédéric et Coralie. Damien et Thomas les rejoindront. « Ils étaient partis une heure pour boire un verre sur Chantilly. Ils préféraient sortir dans l’Oise ou aller jouer au bowling de Saint-Maximin plutôt qu’aller vers Paris », précise-t-il. Mais au milieu de la nuit, il est réveillé brutalement par un appel de l’hôpital de Creil. Manon serait blessée, elle souffrirait d’une fracture du fémur. Sur place, les parents découvrent leur fille dans un état beaucoup plus critique. Elle a le bassin enfoncé et a perdu beaucoup de sang.
A 6h30, elle est conduite à l’hôpital Beaujon de Clichy (Hauts-de-Seine). Le légiste qui examinera les corps des victimes estimera que l’allure du véhicule oscillait entre 130 km/h et 150 km/h, là où la vitesse est limitée à 50 km/h.
Les témoignages de soutien n’ont cessé d’affluer. Quatre cents personnes assistaient aux obsèques, plus de deux cents à la marche blanche.

http://www.leparisien.fr/oise-60/la-famille-de-manon-veut-un-proces-exemplaire-25-10-2011-1684661.php

Aucun commentaire: