jeudi 27 octobre 2011

Un drame de la vie ordinaire aux assises de Seine-Maritime

C'est une histoire d'une banalité effroyable », regrette Me Emmanuel Verhilac, avocat de James G.-A., accusé des coups et blessures ayant entraîné la mort de Michel Castelot, le 1er septembre 2007.
« Ce sont des coups stupides sur une personne âgée où l'accusé encourt 15 années de réclusion criminelle », déplore Me Hugues Vigier, avocat de la partie civile.
Ce jour-là, James G.-A., qui est aujourd'hui sous contrôle judiciaire, père de quatre enfants, adepte de la religion chrétienne évangélique, inséré comme rarement le sont les accusés en cour d'assises, est en train de couper sa haie dans une petite rue de Cléon. Une rue qui est en sens interdit.

« Aucune intention »

Vers 14 h 30, deux personnes âgées empruntent cette route en ne respectant pas le sens interdit. Ils venaient fleurir une tombe au cimetière. L'accusé le fait remarquer au conducteur. Le ton monte. Le septuagénaire sort de sa voiture et tutoie l'accusé, lui disant en substance qu'il n'a qu'à s'occuper de sa haie.
Un ou plusieurs coups ont ensuite été assénés. Le vieil homme a chuté au sol. Il s'est relevé et la dispute a semblé ne plus avoir de suite.
Le lendemain, le vieil homme a ressenti des douleurs. Son état a progressivement empiré. Malgré des soins au CHU, l'homme est mort alors qu'il avait des maladies fragilisant son état général
« Il n'y avait aucune intention », détaille Me Verhilac. « Il ne faut pas que la condamnation de mon client le prive de son insertion professionnelle, de son travail même s'il faut apaiser l'autre famille ».
Ce jour-là, l'accusé avait travaillé de 5 à 12 heures le matin, était fatigué, stressé.
D'un point de vue médico-légal, les experts l'ont affirmé, la mort du vieil homme est directement imputable à cette dispute et à la chute subséquente. Un hématome sous-dural a été provoqué par les coups et la chute.
Cette tragique histoire a brisé deux familles. Celle de la victime bien sûr, où la veuve se porte patrie civile, mais aussi celle de l'auteur présumé. A deux reprises depuis ce tragique jour de septembre 2007, l'homme âgé de 43 ans, opérateur en chimie, a tenté d'attenter à sa vie.
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