dimanche 30 octobre 2011

Lyon 2 porte plainte contre une ex-étudiante qui «sèmerait la terreur»

Sophie a été convoquée lundi au tribunal correctionnel de Lyon sur poursuites du Parquet au motif de quelques SMS et d’une intrusion dans les locaux de l’université. En décembre 2010, Lyon 2 avait déjà porté plainte contre cette diplômée de master 2 issue de ses rangs.
Elle était alors accusée de harcèlement moral et intrusion dans l’établissement. À la même époque la présidence avait aussi demandé au maire de Lyon l’internement d’office de la jeune femme de 36 ans.
Le conflit remonte à juillet 2010. Sophie dont le travail a été distingué en master (bac + 5) est alors une étudiante en anthropologie qui entretient un bon rapport avec ses enseignants. Brillante, elle a même reçu un prix national la pour son mémoire de 3e cycle consacré à un sujet difficile. Souhaitant poursuivre ses recherches, elle veut s’inscrire en thèse.
Son sujet est déjà défini : « L’inceste : impunité et luttes pour la reconnaissance ». C’est ici que les choses se gâtent. Sophie n’est alors pas auditionnée pour la poursuite de ses études et l’obtention d’une allocation de recherche doctorale.
Selon l’université, l’étudiante ne pouvait pas être reçue parce qu’elle s’entêtait à demander qu’un professeur émérite, François Laplantine, dirige sa thèse, alors qu’il avait refusé de le faire.
Selon l’ex-étudiante, l’université fait obstruction à la poursuite de son travail de recherche. N’obtenant pas de réponse à sa contestation, elle commence alors à envoyer des courriels fournis, mais qui comportent aussi des insultes à l’égard de certains membres de Lyon 2, dont son ancienne directrice de mémoire.
Selon la défense de l’université, elle terrorise certains enseignants en les poursuivant dans la rue ou en leur téléphonant la nuit, ce qui n’est toutefois pas mentionné dans la plainte de l’université de décembre dernier.
Selon ce document, seul un professeur atteste avoir été suivi, une fois, en juillet 2010. De son côté, la jeune femme a saisi le tribunal administratif pour avoir été interdite d’accès à l’université.
Lundi, le juge a proposé une expertise psychiatrique à la prévenue, qui a accepté à condition que le médecin n’ait pas été formé à Lyon 2. L’audience est renvoyée au 9 janvier à Lyon.
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/10/27/lyon-2-porte-plainte-contre-une-ex-etudiante-qui-semerait-la-terreur

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