mardi 29 novembre 2011

L'histoire délirante de jeunes squatteurs en mal de sensation

« La loi ne protège pas les imbéciles »… Ils auraient été séquestrés chez eux, forcés de souscrire des abonnements téléphoniques pour permettre à leurs ravisseurs de revendre les smart phones ainsi obtenus. Pendant 5 jours, en ce mois d'octobre 2009, deux frères jumeaux et une troisième personne rencontrée sur un quai de gare à Verdun auraient ainsi été livrés à la merci de 5 Rémois qui les auraient forcés à faire tout et n'importe quoi…
L'histoire livrée mardi à la barre du tribunal correctionnel de Reims a fait sourire le substitut du procureur, Jocelyn Poul. Il n'a pu croire la version des victimes.
Que s'est-il vraiment passé dans ce squat du quartier Croix-Rouge à Reims entre le 15 et le 21 octobre 2009 ? On n'en saura finalement rien…
A l'origine, les policiers sont saisis d'une plainte… Deux frères jumeaux vont indiquer avoir été séquestrés chez eux par 5 individus qui se seraient livrés à un trafic de stupéfiants. Ils auraient également été obligés de souscrire des abonnements téléphoniques afin de leur remettre les téléphones portables, téléphones qu'ils auraient revendus pour se faire de l'argent.
Une troisième personne va également porter plainte pour séquestration. Elle aurait rencontré deux individus à la gare de Verdun… qui, sous la contrainte, l'auraient forcé à les suivre à Reims, lui auraient dérobé 600 euros et sa carte bleue et l'auraient également obligé à souscrire des abonnements téléphoniques… Une histoire à ce point tirée par les cheveux qu'elle n'a pas convaincu.
Le dossier s'est dégonflé au fil de l'audience. La version la plus probable, c'est que tous ensemble, sur fond d'alcool et de drogue, ont passé 5 jours dans l'appartement, ont imaginé souscrire des abonnements pour revendre les portables et se faire de l'argent… Sauf que trois d'entre eux n'auraient jamais vu la couleur de cet argent. Alors s'il y a bien eu arnaque, il n'y a jamais eu séquestration…
« C'est de leur propre stupidité qu'ils ont souscrit les abonnements », a indiqué le substitut du procureur. « C'est un dossier qui ne tient pas la route. » Et de requalifier les faits en « abus de confiance » et « complicité d'abus de confiance ». Pour ces faits, il a requis de un an avec sursis à 6 mois ferme pour les deux principaux auteurs, des amendes pour deux d'entre eux et une relaxe pour le dernier.
L'affaire a été mise en délibéré au 3 janvier.


http://www.lunion.presse.fr/article/marne/lhistoire-delirante-de-jeunes-squatteurs-en-mal-de-sensation

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