dimanche 4 décembre 2011

Les deux femmes avaient commis six vols le même jour

Elles sont roumaines, l'une vit en Belgique, l'autre en Italie. Elles ont dit être sœurs, il n'en était rien… L'une - Elisabeta Burcsa - a un casier, l'autre - Mira Jovanovic - non. En dépit de la présence d'un interprète, peut-être par peur, leurs explications étaient plus que confuses hier à l'audience du tribunal correctionnel de Reims alors qu'elles comparaissaient - détenues - dans le cadre de six affaires de vols et tentatives de vols, des faits commis le 2 novembre dernier à Reims.
Elles auraient sonné aux portes pour distraire, tandis que deux autres personnes, des mineurs, pénétraient à l'intérieur des habitations pour y dérober des bijoux… Hier, toutes deux ont admis avoir accompagné les deux mineurs. Elles n'ignoraient pas l'action de vol de leurs deux comparses ce 2 novembre 2011… mais n'auraient pas pénétré dans les habitations.
Elles avaient été confondues suite à la dénonciation d'une voisine qui avait vu quatre personnes, deux garçons âgés de 14 et 15 ans et deux femmes plus âgées, s'introduire dans un appartement en rez-de-chaussée de la rue Walbaum après avoir fracturé une fenêtre (l'union du 8 novembre). Interpellés à quelques kilomètres de l'habitation, les deux femmes et un mineur avaient fini par reconnaître cinq autres cambriolages dans le secteur.
Le recoupement de plaintes avait permis d'identifier les victimes, toutes domiciliées dans le quartier Murigny. Quatre pavillons et un appartement avaient ainsi été visités rues de Turenne, Sully, Prévert, Honegger et Migeul-de-Cervantès. Le mode opératoire était toujours le même. Après avoir vérifié l'absence d'occupants, la bande pénétrait dans les habitations par une fenêtre, qu'elle brisait ou forçait, avant de faire main basse sur les bijoux en or qu'elle trouvait… Dans cette affaire, le butin n'a jamais été retrouvé.
Hier, alors que le procureur-adjoint, Laurent De-Caigny, a requis dix-huit mois avec sursis pour Mira Jovanovic et dix-huit mois ferme pour Elisabeta Burcsa, leurs avocats ont rappelé qu'elles n'étaient que les « petites mains » de commanditaires bien au chaud… Des « marionnettes » envoyées au charbon, mais qui ne sont en rien les « véritables responsables de cette opération, mais de simples acteurs ».
Au regard de son casier judiciaire vierge, Mira Jovanovic a été condamnée à un an de prison avec sursis. Sa comparse, Elisabeta Burcsa, alias Mirela Juvanovic, a écopé d'un an de prison ferme avec maintien en détention. En état de récidive, elle encourait une peine plancher de trois ans.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/tribunal-correctionnel-les-deux-femmes-avaient-commis-six-vols-le-meme-jour

Aucun commentaire: