Au premier jour de son procès, Abdelaziz Seridi, qui comparaît devant la cour d'assises de la Charente-Maritime pour le meurtre en 2007 de son ex petite amie, Jennifer Charron, 21 ans, a livré un témoignage de personnalité laborieux et confus.
Toute la journée, la présidente de la cour a tenté désespérément d'obtenir des réponses précises sur la manière dont cet homme de 41 ans a vécu dans les années qui ont précédé le meurtre en avril 2007, près de Royan, de la jeune serveuse. M. Seridi, qui comparaît seul, son co-accusé José Nuno Mendès étant décédé d'une crise cardiaque il y a un an, n'a eu de cesse de fournir des explications compliquées sur son passé, laissant présager que la vérité attendue à l'issue de ce procès sera difficile à obtenir.
"Samir", comme il se fait appeler, un grand homme de 41 ans au visage émacié, a tout au long de son audition esquivé les questions gênantes, faisant de nombreuses digressions afin d'éviter de répondre vraiment sur la manière dont il vivait. "Je n'étais pas un vendeur" de drogue même si "cela m'arrivait d'en vendre pour ma consommation mais j'ai jamais gagné d'argent dessus", s'est-il justifié alors que de nombreux témoignages recueillis au cours de l'enquête le dépeignaient comme un trafiquant.
Concernant les disputes verbales et physiques qu'il a eues avec Annabelle Gaudin, son ancienne femme et mère de ses deux enfants, cet homme d'origine algérienne qui a des difficultés à s'exprimer en français reconnaît que "ce n'était pas facile". "J'ai jamais été violent", a-t-il affirmé même si "cela nous est arrivé de nous embrouiller et de nous disputer", a-t-il fini par concéder sous le feu nourrit des questions de la présidente. A plusieurs reprises, Samir, qui est arrivé en France à la fin des années 90 pour vendre des vêtements contrefaits en provenance d'Italie, a tenté de se faire passer pour une victime qui a vu ses rêves de réussite brisés. "J'ai eu de la malchance, la marchandise s'est retrouvée saisie par les douanes et je me suis retrouvé sans rien", a expliqué l'accusé qui comparaît libre et espère obtenir son acquittement à l'issue de ce procès dont le verdict est attendu vendredi. Il s'est alors retrouvé à Bordeaux et, encore "par malchance", il a commencé à faire "de l'argent facile" avec du cannabis. Puis, il a rencontré Annabelle Gaudin, avec laquelle il s'est marié et a vécu jusqu'en décembre 2005 tout en effectuant des missions d'intérim comme agent de sécurité.
"C'est une personnalité fuyante et opportuniste (...) qui a tendance à attribuer les responsabilités de tous les dysfonctionnements sur l'autre et s'il concède quelques défauts, il les minimise", a expliqué à la barre le Dr Didier Lambert, l'expert psychiatre qui l'a examiné au cours de ces quinze mois de détention. Au contraire, pour un de ses deux avocats, Me Jean Moulineau, "toutes ces explications embrouillées et sa spontanéité défaillante montrent sa bonne foi. Les gens qui ont commis des actes ont, au contraire, toujours quelque chose de structuré à présenter", a-t-il estimé.
Une explication qui ne semble pas satisfaire les parties civiles, notamment le père de Jennifer, Didier Charron, qui dit attendre "la vérité" et "des réponses" de l'accusé qui a toujours clamé son innocence.
"Samir", comme il se fait appeler, un grand homme de 41 ans au visage émacié, a tout au long de son audition esquivé les questions gênantes, faisant de nombreuses digressions afin d'éviter de répondre vraiment sur la manière dont il vivait. "Je n'étais pas un vendeur" de drogue même si "cela m'arrivait d'en vendre pour ma consommation mais j'ai jamais gagné d'argent dessus", s'est-il justifié alors que de nombreux témoignages recueillis au cours de l'enquête le dépeignaient comme un trafiquant.
Concernant les disputes verbales et physiques qu'il a eues avec Annabelle Gaudin, son ancienne femme et mère de ses deux enfants, cet homme d'origine algérienne qui a des difficultés à s'exprimer en français reconnaît que "ce n'était pas facile". "J'ai jamais été violent", a-t-il affirmé même si "cela nous est arrivé de nous embrouiller et de nous disputer", a-t-il fini par concéder sous le feu nourrit des questions de la présidente. A plusieurs reprises, Samir, qui est arrivé en France à la fin des années 90 pour vendre des vêtements contrefaits en provenance d'Italie, a tenté de se faire passer pour une victime qui a vu ses rêves de réussite brisés. "J'ai eu de la malchance, la marchandise s'est retrouvée saisie par les douanes et je me suis retrouvé sans rien", a expliqué l'accusé qui comparaît libre et espère obtenir son acquittement à l'issue de ce procès dont le verdict est attendu vendredi. Il s'est alors retrouvé à Bordeaux et, encore "par malchance", il a commencé à faire "de l'argent facile" avec du cannabis. Puis, il a rencontré Annabelle Gaudin, avec laquelle il s'est marié et a vécu jusqu'en décembre 2005 tout en effectuant des missions d'intérim comme agent de sécurité.
"C'est une personnalité fuyante et opportuniste (...) qui a tendance à attribuer les responsabilités de tous les dysfonctionnements sur l'autre et s'il concède quelques défauts, il les minimise", a expliqué à la barre le Dr Didier Lambert, l'expert psychiatre qui l'a examiné au cours de ces quinze mois de détention. Au contraire, pour un de ses deux avocats, Me Jean Moulineau, "toutes ces explications embrouillées et sa spontanéité défaillante montrent sa bonne foi. Les gens qui ont commis des actes ont, au contraire, toujours quelque chose de structuré à présenter", a-t-il estimé.
Une explication qui ne semble pas satisfaire les parties civiles, notamment le père de Jennifer, Didier Charron, qui dit attendre "la vérité" et "des réponses" de l'accusé qui a toujours clamé son innocence.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire