dimanche 18 décembre 2011

Par dépit, le concubin avait sorti un hachoir

C'est avec des trémolos dans la voix que Lionel parle de Gladys. « Je l'aime toujours, j'en suis fou dingue, mais j'ai compris que c'était une relation incompatible. » Une relation, en tout cas, qui n'a pas réussi à Lionel. Ce Montalbanais de 30 ans installé à Gaillac devra comparaître prochainement devant la cour d'assises des mineurs de Tarn-et-Garonne pour répondre de recel de vol à main armée et séquestration en bande organisée. Un dossier criminel dans lequel les deux auteurs principaux sont les frères de Gladys.Si les choses avaient encore plus mal tourné, une cour d'assises aurait pu aussi s'intéresser à la violente dispute conjugale qui a troublé la tranquillité d'une rue du Vieux Gaillac, samedi après-midi. Gladys, accompagné d'un ami prénommé Ludovic, était venue récupérer des affaires personnelles chez Lionel. Celui-ci les a très mal reçus. « Vous aviez vidé les deux tiers ou les trois quarts d'une bouteille de vodka », lui rappelle le président Dominique Bardou. « J'étais dans un état où je ne me contrôlais pas », reconnaît le prévenu. Lionel a d'abord embrassé de force celle dont il ne voulait pas se séparer. Fou de rage, il a ensuite saisi un hachoir de cuisine, est descendu dans la rue Cabrol, martyrisant la carrosserie de la voiture de Ludovic avec cet objet tranchant. Ensuite, il s'en prendra au conducteur, qui avait essayé de fuir, en le rouant de coups. Enfin, il frappera « sa » Gladys.

« On m'a mis un couteau sous la gorge »

Hier, c'est un homme posé, au langage châtié, qui fait amende honorable.
« Je suis encore désolé du comportement que j'ai eu. Si j'ai réagi de cette façon-là, c'était pour impressionner Ludovic.
Mais moi, deux jours avant, quand je me suis présenté chez lui, on m'a mis un couteau sous la gorge. Regardez, j'ai encore la trace. J'ai été humilié, devant Gladys. »
Me Emmanuelle Pamponneau, partie civile pour l'ex-concubine et l'ami, s'inquiète de « ce phénomène de violence particulier ».
Le procureur Claude Dérens partage ce sentiment et, pour éviter la réitération des faits, il requiert 1 an de prison (dont 6 mois ferme) avec mandat de dépôt.
Me Émilie Delheure se démène pour éviter la prison directe à son client. « Il a pris l'entière responsabilité de ses actes et de son comportement. Il sait où l'a mené cette relation.
Avec sa précédente compagne, il ne s'était jamais montré violent. Avant d'être au chômage, c'est quelqu'un qui a toujours travaillé. »
Le tribunal a balayé les arguments de la défense. Lionel B. est condamné à 18 mois de prison dont la moitié ferme.
Le sursis avec mise à l'épreuve est assorti d'une obligation de soins et d'indemniser les parties civiles et d'une interdiction d'entrer en contact avec les victimes.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/13/1238019-gaillac-par-depit-le-concubin-avait-sorti-un-hachoir.html

Aucun commentaire: