mardi 31 janvier 2012

A64 à contresens, Deux mois ferme pour le chauffard

Le retraité toulousain qui a parcouru, dimanche matin, 104 km à contresens, tous feux éteints, sur l'A64 (nos éditions des 23 et 24 janvier), a d'abord vu sa garde à vue prolongée de 24 heures. Au terme de celle-ci, il a été déféré, hier matin, au parquet de Bayonne, puis a fait l'objet, dans l'après-midi, d'une procédure de comparution immédiate : M. A., 61 ans, écope de 8 mois d'emprisonnement, dont 6 avec sursis et mise à l'épreuve pendant 3 ans. D'autre part, il lui est interdit de conduire tout véhicule. De plus, son permis est annulé et il n'a pas le droit de le repasser pendant 5 ans. Rappelons qu'il s'était engagé, à 5 h 50, dimanche, au péage de Tarbes-Ouest, au volant de son Opel Astra. Les gendarmes du peloton routier de Tarbes, relayés par leurs collègues d'Artix, l'ont pris en chasse avant qu'il ne soit intercepté au péage de Sames, au Pays basque. Aux enquêteurs, le chauffard a expliqué qu'il « se serait engagé par erreur à contresens, il ne s'agirait pas d'une décision délibérée ». Les analyses ont révélé que le conducteur n'était pas sous l'emprise d'un état alcoolique. Il n'avait pas non plus consommé de produits stupéfiants. Par ailleurs, une source judiciaire indique qu'il a fait l'objet d'un examen psychiatrique et que « le médecin n'a pas exclu sa responsabilité pénale ». Pourquoi n'a-t-il pas obéi aux injonctions des gendarmes ? Une source proche de l'enquête déclare : « Il n'a pas su gérer la situation mais il n'a pas su apporter une explication rationnelle à son comportement ». Ajoutons enfin que ce sexagénaire n'a pas de casier judiciaire.
Une Tarbaise qui l'a vu arriver a eu très peur
Carine, une Tarbaise d'une trentaine d'années, travaillant à Pau, a croisé, vers 6 heures du matin, la voiture qui roulait à contresens. « Nous avons pris l'autoroute à la sortie, a-t-elle confié à nos confrères de « La République des Pyrénées ». À 2 ou 3 km de la sortie Tarbes-Ouest, j'ai vu des lumières arriver vers moi et j'ai compris que c'était un conducteur qui nous arrivait en face, sur la voie de gauche. » Grosse frayeur, donc, des trois occupantes de la voiture. En sortant de l'A 64, Carine alerte les gendarmes, déjà au courant. « Un miracle qu'il n'y ait pas eu d'accident ! » résume la jeune femme.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/25/1269257-deux-mois-ferme-pour-le-chauffard.html

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