mercredi 22 février 2012

Corruption de mineurs : jugement jeudi pour les Lavier

Une même peine de 18 mois de prison avec sursis a été requise à l'audience le 26 janvier à l'encontre de Sandrine et Franck Lavier, âgés de 34 et 33 ans. En début d'année dernière, deux de leurs cinq enfants, un garçon et une fille de 10 et 11 ans, avaient dénoncé des maltraitances sans caractère sexuel, après avoir fugué et avoir été placés chez une assistante maternelle.

Une vidéo datant de mars 2009 - prise lors d'une fête arrosée et mettant en scène des adultes plus ou moins dénudés simulant des actes sexuels en présence d'enfants - avait ensuite été saisie au domicile des Lavier, lors d'une perquisition consécutive à la découverte de ces faits. Par la suite, de nouvelles perquisitions ont permis de découvrir d'autres photos et vidéos d'une demi-douzaine de soirées similaires, entre 2008 et 2009. Quatre proches des Lavier présents lors de ces fêtes, sont également poursuivis pour corruption de mineurs. Une peine de huit mois de prison a été requise contre trois d'entre eux et une dispense de peine pour le dernier.
Coups
Dans son réquisitoire, la procureure Nathalie Bany a rappelé que la corruption de mineurs consistait à « exposer au regard des enfants des scènes manifestement obscènes sans chercher à les protéger ». « Quel genre d'images familiales a-t-on renvoyées à ces enfants avec ces scènes obscènes et répétées ? On nous dit qu'il s'agit juste de délires, de fêtes, mais mimer des actes sexuels, passant de la fellation à la sodomie, en quoi peut-on dire que c'est une fête ? », s'était interrogé la magistrate.
« Les enfants ne sont pas spectateurs de ces scènes qui ne sont pas ouvertement sexuelles. Tout au plus devine-t-on qu'ils peuvent être à proximité. Si cela c'est de la corruption de mineurs, on marche sur la tête », s'est insurgé Me Frank Berton, l'avocat de Frank Lavier. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe dans ce volet du dossier. « On ne calcule pas toujours le fait qu'il y ait des gosses à côté de nous », avait quant à elle déclaré Sandrine Lavier, exprimant des regrets.
Son époux avait reconnu qu'ils n'auraient « pas dû avoir un comportement ou des dialogues aussi crus en présence des enfants ». Selon l'accusation, constatations d'un médecin légiste à l'appui, les enfants qui avaient fugué étaient obligés de rester pendant des heures à genoux sur un balai en guise de punition. Les bouts des doigts de la fillette portaient également des
traces de coups portés avec des lattes de sommier. Le couple a contesté les accusations de maltraitances, expliquant qu'ils étaient quelquefois « dépassés ». Jugeant « démesurée » la peine réclamée, leurs avocats avaient demandé une « peine symbolique ».

http://www.nordeclair.fr/Actualite/Depeches/2012/02/22/nef-1534033.shtml

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