lundi 27 février 2012

Un quinquagénaire condamné à six mois de prison avec sursis.

Dans la cité HLM de Charnoz, quatre immeubles entourant un petit square, les habitants avaient depuis longtemps remarqué les habitudes de cet homme de 59 ans. Et son penchant certain pour les enfants qui jouaient dehors. Toujours à sa fenêtre pour leur donner des bonbons dans un petit panier. Ou auprès d’eux pour leur parler.
Jusque-là, rien de forcément répréhensible pour ce jeune « papy gâteau ». Mais le 15 mai 2011, une fille âgée de 12 ans avait dénoncé à ses parents une attitude bien moins amicale. Alors qu’elle jouait avec sa cousine, âgée de 9 ans, la petite fille avait été attrapée par le bras, selon elle. Le quinquagénaire lui aurait alors caressé la poitrine avant de l’embrasser sur la bouche.
La nouvelle avait fait le tour de la cité et une autre petite fille du même âge avait alors dénoncé des faits similaires remontant au mois d’octobre 2010. Cette fois-ci, l’homme aux bonbons avait regardé la fillette jouer au cochon pendu sur une barre et comme son tee-shirt s’était soulevé, il aurait proposé de « la réchauffer » en glissant sa main sous ses vêtements. Il lui aurait caressé la poitrine et le sexe, puis l’aurait embrassée sur la bouche. Il lui aurait également offert un petit ours en peluche pour l’amadouer.
Dans les deux cas, le quinquagénaire a farouchement nié les attouchements, parlant même d’un complot à son égard. Mais l’enquête de la gendarmerie avait établi qu’une voisine avait été témoin des agressions et que son alibi pour le jour des faits ne tenait pas.
Il a été jugé hier par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse, mais en son absence, laissant le soin à M e Benbouzid, son avocat, de plaider sa cause.
Une attitude fustigée par le substitut du procureur, Pierre-François Long, qui aurait préféré que le prévenu s’explique devant ses juges. « Son comportement a été avéré par le voisinage et il y a des témoignages », a expliqué le représentant du Parquet, qui a aussi évoqué le « traumatisme » des fillettes agressées et le caractère « inquiétant » du comportement du prévenu. Il a requis un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve, avec une obligation de soins et une interdiction de toute activité en contact avec des mineurs.
« Il a été rattrapé par la rumeur », a rétorqué M e Benbouzid, qui voulait la relaxe de son client. « Il y a une vengeance, un contexte de conflit entre communautés, peut-être la rancœur d’une préadolescente. S’il y a le moindre doute il faut le relaxer », ajoutait l’avocat gessien.
Le prévenu a écopé de six mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende
http://www.leprogres.fr/ain/2012/02/22/condamne-pour-attouchements-sur-deux-petites-filles-de-12-ans

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