Les jurés ont confirmé, vendredi, le verdict
prononcé en 2010 en première instance par la cour
d'assises de Paris contre M'hamed Rouichi : jugé en appel devant la
cour
d'assises du Val-de-Marne, il a
été condamné à une peine de 30 ans de réclusion pour des viols particulièrement
sordides commis à Paris sur au moins treize femmes âgées de 20 à 74 ans. La
peine de réclusion comprend 20 ans de sûreté. Rouichi devra faire l'objet à sa
sortie d'un suivi socio-judiciaire pendant dix ans.
Le procès, qui s'était ouvert le 22 mars, s'est tenu comme en
première instance à huis clos à la demande des victimes de Rouichi, un Français
de 52 ans né à Constantine, en Algérie. L'accusé, un homme fin aux cheveux noirs
coupés courts, avait affirmé à l'ouverture vouloir assurer lui-même sa défense,
expliquant que les victimes "n'avaient pas d'avocat quand je les ai
agressées". Le regard tourné vers ses victimes, la voix assurée, il s'était
alors livré à une longue tirade pour critiquer le fonctionnement de la justice.
Des capacités de récidive "maximales"
Sans domicile fixe, il avait été interpellé le 26 juillet 2006
gare de
Lyon, après avoir été confondu par son empreinte génétique,
retrouvée sur trois victimes. Déjà condamné en 1983 à 10 ans de prison pour
homicide volontaire, l'accusé comparaît cette fois pour une série de viols qui
duraient parfois une nuit entière et qui étaient pour certains accompagnés de
pratiques scatophages, commis sur au moins 13 femmes de 20 à 74 ans entre 1994
et 2006.
Durant la procédure et les audiences, il avait reconnu être
l'auteur de plusieurs de ces faits, fréquemment accompagnés de vols. L'expert
qui l'a examiné avait relevé que ses capacités de récidive "apparaissaient
maximales".
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