samedi 31 mars 2012

Des viols et une tête coupée

Deux viols, une violence mortelle, et un meurtre, seront jugés dès lundi par la cour d'Assises. Dans cette dernière affaire, une tête détachée d'un corps avait été retrouvée à Saint-Quentin.

LA première affaire de cette session d'Assises prévue jusqu'au 20 avril débute par des viols. Un homme en détention depuis plusieurs années, crie au « coup monté » et conteste l'ensemble des faits reprochés. Cette opération aurait été montée selon lui par plusieurs membres de sa famille pour le discréditer, ou pire pour satisfaire une quelconque vengeance.
Il est accusé par plusieurs nièces et sa fille. Les victimes étaient âgées de près d'une dizaine d'années. Les faits se seraient déroulés dans le canton de Vermand en 2006.
Les débats sont prévus jusqu'à mercredi soir et devraient se tenir à huis clos. Me Antoine Duflot, du barreau de Laon, est chargé de la défense. Il remarque que son client, un ouvrier âgé d'une cinquantaine d'années, n'a jamais été condamné auparavant. Des témoignages apparaissent comme particulièrement favorables. L'homme bénéficie même quelquefois de commentaires louangeurs. Mais des pièces de l'accusation semblent peser. Le verdict est donc incertain, entre un acquittement et une lourde condamnation.
La deuxième affaire est aussi une affaire de viols. Elle est jugée, à huis clos, devant la cour d'Assises des mineurs pour des faits qui se seraient déroulés à Braine en novembre 2008. C'est un renvoi car l'avocat de la défense avait été victime d'un malaise lors de la première évocation de cette affaire en novembre 2011. Une simple erreur d'envoi d'un message à la sœur de la victime plutôt qu'à elle-même, par l'accusé, a grandement facilité les investigations des enquêteurs. Ils ont pu ainsi appréhender facilement ce suspect laissé en liberté.
Des violences ayant entraîné la mort à Soissons en septembre 2005 sont jugées du mercredi 11 au vendredi 13 avril. Le corps d'un homme sans vie avait été retrouvé en centre-ville au milieu de containers à poubelles en septembre 2009 à la suite d'une rixe. L'accusé avait expliqué que seul Dieu pouvait le juger.

Deux morts à comprendre

La dernière affaire, particulièrement sordide, concerne un meurtre à Saint-Quentin en 2008. Trois accusés sont jugés du lundi 16 au vendredi 20 avril. Cette fois encore, un corps était retrouvé dans un emballage de détritus. La tête était séparée du thorax. Cette énigme n'a été en partie éclaircie que bien plus tard. Le 15 mai 2009, un homme se présente à la gendarmerie de Saint-Quentin. Il désigne un coupable et conduit les militaires à l'endroit où le corps a été déposé. La mise à mort de Pascal Damhet emprunte beaucoup aux films d'épouvante. Elle commence par le crissement de couteaux aiguisés, le cri atroce de la victime et puis son corps retrouvé dans la cuisine, l'oreille et le cou découpés

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/des-viols-et-une-tete-coupee

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