« Je vais tous vous fumer »
Furieux, l'éconduit rentre chez lui et revient armé jusqu'aux dents. « La vidéo montre qu'il se déplaçait comme dans un film américain avec l'envie de faire un coup d'éclat », explique François Jardin, substitut du procureur. Cagoulé et doté d'une arme de poing, il profite de la sortie de clients du Broadway pour s'introduire dans l'entrée de la discothèque. Il pointe son arme vers la tête du portier et lui dit : « Quoi ? Qu'est-ce que tu as, tu ne la ramènes plus ». Puis, il menace à la cantonade en braquant son arme : « Je vais tous vous fumer ». Dans la salle, tout le monde se cache pour ne pas être dans la ligne de mire. Il appuie à plusieurs reprises sur la détente, mais rien ne se passe. Un client indique alors au portier qu'il s'agit d'un pistolet factice - une réplique à billes d'un pistolet automatique Beretta - mais quand on est au bout du canon, on ne le sait pas. « Les clients ont dû avoir la peur de leur vie », estime la présidente Gadoullet. Le videur poursuit ensuite le braqueur dans la rue. Il lui porte un coup de pied qui le met à terre. Et il lui envoie un autre jet de gaz lacrymogène. Le braqueur reprend la fuite et chute. Sa tête heurte la bordure du trottoir. Les policiers le retrouvent inanimé à l'angle de la rue Soucourrieu et de la rue du Régiment-de-Bigorre. Ils retrouvent sur lui une serpette. « C'est pour couper le saucisson », plaide le prévenu. « C'est pas vraiment un couteau de cuisine », relève la présidente Gadoullet.Il explique que ce soir-là, il a accompagné un ami qui voulait sortir et il a bu avec lui. « Je reconnais les faits… Je ne pensais pas que ça allait finir comme ça ».
Son avocate plaide le trop-plein d'alcool. Elle explique qu'il est aussi « la victime de la situation… Il réfute avoir levé la main sur le videur. Le fait d'avoir été gazé a été l'élément déclencheur ».
L'avocate plaide ensuite qu'il n'a pas usé de la serpette retrouvée en sa possession. « Il regrette. Il n'avait pas l'intention de blesser quelqu'un, en revanche, lui a été blessé ». Et de demander une peine avec sursis.
Le jeune homme se dit prêt à effectuer un travail d'intérêt général. « Je suis aussi d'accord pour payer une amende mais pas d'être incarcéré. Laissez-moi une dernière chance. Je pourrais avoir un bracelet électronique et rester chez moi ».
Le tribunal le condamne à neuf mois dont sept mois avec sursis, mise à l'épreuve pendant 18 mois, avec obligations de soins. Il a, au surplus, interdiction de détenir une arme et de paraître place de Verdun et rue Despourrins. Il écope également d'une amende de 150€. Le tribunal a ordonné son maintien en détention.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/05/19/1356582-cagoule-et-arme-il-braque-la-boite.html
1 commentaire:
Un délire d'alcoolique.
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