mardi 29 mai 2012

Procès Le Couviour. Dupond-Moretti entre en scène

Les deux médecins qui ont réalisé l'expertise psychiatrique et psychologique de Josiane Le Couviour ont présenté leurs conclusions, ce matin, au 5e jour d'audience du procès Le Couviour. "Josiane Le Couviour est responsable de ses actes et donc accessible à une sanction pénale. Aucun trouble psychologique n'est susceptible d'avoir influencé son comportement", ont-il soulignés.

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11H26. Dupond-Moretti entre en scèneAbsent la semaine dernière, Me Dupond-Moretti, avocat de la partie civile, est intervenu ce matin, pour reprocher à l'expert psychiatrique d' «empiéter sur les faits», en estimant que Loïc Dugué aurait très bien pu «dire ce qu'on voulait qu'il dise», lors de ses premiers aveux en garde à vue (il avait un temps accrédité la thèse d'un assassinat maquillé en cambriolage, avant de se rétracter, NDLR). «Pourquoi a-t-il ensuite changer de version en cours d'instruction ?», s'interroge le ténor du barreau de Lille. «Il a donné force détails et parlé d'un «contrat» avant même que les enquêteurs n'évoquent ce terme.»

10h45 : un "facteur de personnalité névrotique"Sa "blessure narcissique maternelle", cette souffrance dans la relation à la mère haïe, et par effet de ricochet au père aimé, constitue selon eux "un facteur de personnalité névrotique" ayant construit sa "compassion vis-à-vis de l'homme" en général, et de son mari en particulier. "La mise à l'écart de son mari dans la famille était devenu une obsession au sein du couple. Elle a voulu simplifier les choses". "L'argent n'est pas sa motivation, c'est plutôt le besoin de reconnaissance", insistent les experts, qui jugent "sincère" sa tristesse vis-à-vis du décès de sa belle-mère.
Par ailleurs, elle était "dans une relation de confiance et de subordination, voir de confidence, mais absolument pas d'amour ou d'emprise" avec son jardinier Loïc Dugué.
Loïc Dugué aurait pu "dire ce qu'on voulait qu'il dise"
Les deux mêmes médecins ont jugé Loïc Dugué, le jardinier de
Josiane Le Couviour, "totalement responsable de ses actes". En recrutant un homme susceptible de commettre le cambriolage (Wensceslas Lecerf), il aurait tout simplement voulu "rendre service" à sa patronne. "On ne lui dit pas non" avait-il confié en prison. "Il se place dans une position de classe sociale inférieure", avec "une grande gentillesse", "une empathie", qui n'a "rien à voir avec un sentiment amoureux". "Très influençable", il aurait très bien pu "dire ce qu'on voulait qu'il dise", lors de ses premiers aveux en garde à vue (il avait un temps accrédité la thèse d'un assassinat maquillé en cambriolage, avant de se rétracter, NDLR).

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