dimanche 8 juillet 2012

Séquestration et violences à Roanne : l’auteur principal condamné à trois ans ferme

C’est le dossier de la misère sociale et intellectuelle. » L’avocate Adeline Tillier a bien dépeint hier l’ambiance dans laquelle s’est déroulée l’affaire de séquestration et de violences du 23 avril dernier.
Ce soir-là, vers 21 heures, la victime, un majeur protégé de 31 ans, a prévu de retrouver une connaissance rue Mulsant. Sur ses conseils, il enjambe la fenêtre car il lui a été dit que la porte ne s’ouvre plus. S’est-il trompé d’adresse ? Toujours est-il qu’il tombe nez à nez avec trois individus passablement alcoolisés, escortés par un berger belge, un molosse dressé pour garder l’appartement.
Cyril Fouix, l’hôte des lieux réagit mal et donne plusieurs coups à cet homme qu’il n’a pas invité. D’humeur vagabonde, il change d’attitude et offre à boire quelques bières. Mais l’agressivité reprend le dessus quand il s’aperçoit que l’homme boit beaucoup et à l’œil, car il est arrivé les mains vides. Ce détail n’en est pas un pour lui et ses deux copains qui boivent jusqu’à neuf litres d’alcool par jour ! « Il a touché au plus important : les bières et le domicile », a constaté lors de l’audience M e Tillier qui défendait deux des prévenus, dont M. Fouix.
Les coups repartent et cette fois Fouix envoie son chien s’acharner sur les mollets de la pauvre victime avant de lui ordonner de ne plus quitter le lit « sinon, il te bouffe ! ». La jambe gauche est ensanglantée, le pantalon complètement déchiré et c’est ainsi que Fouix et ses deux compagnons de boisson tombent sur une carte bleue dont la victime donne le code pour qu’ils puissent aller acheter une bouteille de vodka. Après avoir prêté un de ses pantalons à la victime, Cyril Fouix part avec Frédéric Goldi retirer 80 euros pendant que « le grand », Bertrand Delamorlière, est chargé de garder la victime. Mais celle-ci profite d’un assoupissement de son gardien pour quitter les lieux.
Dans cette affaire, Cyril Fouix a un rôle prépondérant pour lequel le tribunal l’a condamné à quatre ans de prison dont un avec sursis.
Majeur protégé comme la victime, souffrant d’une arriération mentale, « le grand » a été condamné à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis, même si son avocat Patrick Philippe s’est évertué à clamer que « ce qu’on peut lui reprocher, c’est de ne pas être intervenu ».
Quant à Frédéric Gordi, qui a retenu le code, il a écopé de deux ans de prison dont 15 mois avec sursis.

http://www.leprogres.fr/loire/2012/07/04/sequestration-et-violences-a-roanne-l-auteur-principal-condamne-a-trois-ans-ferme

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