lundi 20 août 2012

Tribunal du Puy-en Velay : « À chaque fois qu’il boit, il me fracasse le crâne »

Présenté hier en comparution immédiate au tribunal du Puy-en-Velay, Kevin Lamelet, un jeune Brivadois de 19 ans a écopé de 17 mois de prison ferme, dont cinq mois de révocation de sursis, pour des violences sur sa compagne commises le 10 août à leur domicile.
Après avoir bu de la bière tout l’après-midi en ville, l’individu est entré dans le logement du couple en état d’ivresse. Ce soir-là, après avoir vomi dans les toilettes, il reproche à sa compagne de ne pas s’occuper de leur enfant en bas âge. Une gifle part. Puis, il tente de l’étrangler sur le canapé. Un peu plus tard, il la traîne par les cheveux au sol. Elle porte des traces de coup de chaussures au visage.
Elle se défend alors avec un grand couteau de cuisine, et là « ça vire en live », explique la victime. Elle aura finalement trois jours d’ITT (Interruption temporaire de travail), des ecchymoses, une bosse frontale et un choc psychologique. Le couple est en crise : « À chaque fois qu’il boit, il me fracasse le crâne ! » dit la victime aux gendarmes. L’individu semble coutumier de la chose. Condamné déjà à quatre reprises, il était détenu du 26 avril au 9 juin, déjà pour des violences. La récidive pèsera lourd au verdict, et le prévenu a frôlé la peine plancher. Sans emploi, il consommerait encore quatre ou cinq joints de cannabis par jour. Aujourd’hui, il ne veut plus voir sa compagne qui vit du RSA. Placé en chambre de dégrisement ce soir-là, l’accusé reconnaît les faits ou presque.
M e Clauzier, son avocate, pointe dans sa plaidoirie « des incohérences dans les dires de la victime, absente au tribunal. Elle met les choses à sa tournure pour l’enfoncer ! ». L’avocate souligne également la fragilité de son client.
Le parquet requiert un an ferme avec révocation de cinq mois de sursis d’une condamnation antérieure. Au final, le tribunal écarte la peine plancher « face au comportement de la victime » avec laquelle il lui est désormais interdit d’entrer en contact. Kevin Lamelet est condamné à 12 mois ferme auxquels s’ajoute la révocation des cinq mois de sursis, soit 17 mois de prison ferme à purger. Un mandat de dépôt a été déposé à l’audience. Le prévenu doit aussi se soigner et rechercher un emploi ou une formation.

http://www.leprogres.fr/loire/2012/08/14/violences-conjugales-a-chaque-fois-qu-il-boit-il-me-fracasse-le-crane

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