vendredi 12 octobre 2012

Crime passionnel : Aurélie était rongée par la jalousie

Aurélie Nice, âgée de 29 ans, est accusée depuis hier du meurtre de son compagnon, Jean-Baptiste Leveque. Il est mort poignardé à Dizy-le-Gros en mai 2010.
C'était un couple comme les autres. Avec ses pics de bonheur, de malheur, et sa grisaille, quand, parfois, les jours se ressemblent trop. Aucun signe n'annonçe la mort brutale de Jean-Baptiste Leveque. Elle se déroule dans la nuit du 9 au 10 mai 2010 à Dizy-le-Gros.
Jean-Baptiste Leveque, un technicien travaillant dans le bâtiment, âgé de 29 ans, vit avec Aurélie Nice depuis neuf années. Ils sont parents d'enfants, âgés aujourd'hui de 10 et 5 ans, et incarnent une certaine réussite. La maison où ils sont installés leur appartient.
Le couple est travailleur. Mais Aurélie Nice porte deux blessures qui la font parfois vaciller, un suicide d'un oncle en 2000 et d'un frère en 2007.
Quand un avocat présente l'addition
Aurélie Nice porte également en elle une troisième faille, profonde et dangereuse, vraisemblablement à l'origine du drame.
Elle est maladivement jalouse. « J'aimais pas qu'il parle à des filles. Je regardais tous les jours dans son portable. » Elle le contrôle, mais elle se montre souvent incontrôlable. « J'aime rigoler avec les hommes. J'ai eu des amants », dit-elle.
Trois ou quatre prénoms sont évoqués. Maître Vignon, avocat des enfants du couple, ajoute cinq à six démarches de séduction.

Une addition qui n'est pas du goût de la défense. « Votre rôle n'est pas de salir la mère. C'est une garce, vous voulez l'entendre, vous l'avez entendu ? » tonne Me Lejeune.
La victime connaissait-il le comportement de sa compagne ? « Pour lui, c'étaient des rumeurs », répond l'accusée. Mais il est vraisemblable que Jean-Baptiste ait été gagné par la lassitude à propos des manèges de sa compagne, bien loin de l'image de la séductrice, entre les trois gardiens du centre pénitentiaire. Ses cheveux bruns encadrent tristement son visage aux lèvres minces.
Elle s'exprime d'une voix faible, mais avec l'étrange assurance de quelqu'un qui ne se soucie pas du regard des autres. Une femme qui ose tout.

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/crime-passionnel-aurelie-etait-rongee-par-la-jalousie

Aucun commentaire: