« Elle pète souvent les plombs »
« Je ne crois pas que l’on puisse encore laisser un tonfa et des menottes dans les mains de ce gendarme. Que je considère comme dangereux », a souligné Clara Ziegler. Avant de requérir une interdiction d’exercer, deux années durant, une quelconque fonction publique ainsi que de détenir des armes de 1 re et 4 e catégories, dont font partie les deux sus-citées. Une peine de huit mois de prison avec un sursis et une mise à l’épreuve de deux ans est également réclamée. Le gendarme est sonné, mais n’en laisse quasiment rien paraître. Il marche nerveusement entre la barre du tribunal et son avocate.Aujourd’hui en poste à la brigade de Fameck, le militaire reconnaît avoir « sans doute trop serré ma femme quand j’essaye de la maîtriser parce qu’elle pète souvent les plombs mais jamais je ne la frappe ».
Seulement, il y a ces traces de coups de la nuit de la Saint-Sylvestre, cette agression dénoncée à la bombe aérosol et ce cliché pris par une amie. La victime y montre un œil poché.
« Elle se tape parfois la tête contre les murs », risque le prévenu. Les sourcils se lèvent. « Ces blessures du Nouvel an, que vous contestez également mais qui ont donné lieu à une ITT de 15 jours, d’où proviennent-elles alors ? Un de vos collègues évoque même un coup de coude qu’il vous a vu flanquer à votre femme cette nuit-là ? » interroge le président Devignot. L’intéressé nie encore. « Quant à mon collègue, il fait lui-même l’objet d’une enquête pour alcoolisme… »
À la suite du ministère public, M e Isabelle Baumann ne réclamera pourtant rien de moins qu’une relaxe. « Ces faits réchauffés donnant lieu à une plainte et un certificat médical six mois plus tard ne peuvent suffire à condamner. On veut juste salir l’honneur de mon client. » La victime, elle, a demandé l’euro symbolique. Délibéré le 10 janvier prochain.
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