Le jeune Philippe Samir Cheboun, 19 ans, a été condamné hier à une peine de deux ans de prison ferme et a été placé en détention. Son incarcération met un terme, au moins provisoire, au calvaire que vivait sa mère depuis des mois, dans l'appartement familial de la cité Albignac. Le jeune homme, en effet, passait ses nerfs sur elle, la frappait, et la rackettait pour de l'argent. Le climat de terreur était tel, la peur si palpable, que sa mère devait cacher les couteaux et tout ce qui pouvait servir d'arme dans la maison. Cheboun a été arrêté le jour de Noël après une énième plainte au commissariat. Le garçon qui ne maîtrise nullement sa colère s'est rebellé et a blessé légèrement 4 policiers. Il est également parvenu à s'évader durant sa garde à vue. Il a été très vite repris, mais pour autant ne s'est pas calmé. Brisant une vitre de sa cellule de garde à vue, il a commis une tentative de se faire la belle.
Sermonné par le président Maurel, le prévenu a fait mine d'accuser le coup. «ça y est, j'arrête, c'est fini», a affirmé le jeune homme déjà plusieurs fois condamné, sans convaincre. «Tout a été fait et tenté pour l'aider. Il n'a jamais su saisir la main tendue. On pourrait envisager une peine «alibi» de prison avec sursis et mise à l'épreuve. Mais jusqu'à présent, ça n'a pas marché. Vous devez lui donner la leçon de la sanction», a déclaré le procureur Romanello qui a requis 12 mois ferme pour les violences et autant de plus pour l'évasion et la tentative.
Les efforts de la défenseure de Cheboun, Me Colombo, visant à une nouvelle peine d'avertissement sont restés infructueux. Le tribunal a fait le choix de la prison, et de soins encadrés intramuros, pour le guérir de son incontrôlable violence. Deux ans ferme, donc.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/28/1524220-carcassonne-il-frappait-sa-mere-depuis-des-mois-2-ans-ferme.html
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