lundi 18 mars 2013

Violentes extorsions et mort d’un nourrisson

Au menu de la session d’assises de la Côte-d’Or qui s’ouvre ce lundi, deux affaires, programmées chacune sur une semaine, bien différentes dans leur contexte et leurs conséquences.
C’est un « trio de paumés », selon M e Samuel Estève, l’un des avocats de la défense, qui va se présenter aux assises pour la première affaire. Paumés et violents. Gérard, son cousin Romain et Chayde sont principalement accusés d’extorsion avec violence.
Derrière cette qualification pénale, une dérive violente qui a fait cinq victimes. Dans le trio, Romain est le moins impliqué : il n’a participé qu’à un épisode sur les cinq. Il comparaît libre, après avoir fait 8 mois de préventive. Du 16 janvier au 21 avril 2010, Chayde et Gérard s’en sont pris violemment à des hommes, selon un mode opératoire particulier pour plusieurs d’entre eux. Ces victimes connaissaient Chayde, après avoir été contactées sur des sites de rencontres homosexuelles.
C’est tout naturellement qu’ils lui ont ouvert la porte, pensant à une visite courtoise. Mais l’accusé, accompagné de son complice, entrait, violentait sa victime pour lui prendre sa carte bleue, lui extorquer le code et, au passage, lui voler quelques affaires.
« Les faits sont reconnus, à quelques détails près », explique M e Estève, conseil de Gérard. Comme ses deux confrères, M e Bruno Nicolle, pour Chayde, et M e Alexis Janier, pour Romain, l’avocat dijonnais axera sa défense sur la personnalité de son client, « déstructurée par une enfance catastrophique, où il a subi des violences terribles ».
Pour M e Janier, l’enjeu des débats sera aussi de comprendre comment son client, qui a une situation stable aujourd’hui, s’est laissé entraîner, un soir, dans de telles violences.

Comprendre comment est mort Nicolas

La seconde affaire est terriblement douloureuse, puisqu’il s’agit de comprendre la mort tragique de Nicolas, un bébé de huit mois. Dans le box des accusés, comparaissant libre et en n’ayant jamais subi un seul jour de détention provisoire, Nathalie, la nourrice de Nicolas. Elle est accusée de violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Le drame s’est noué à Beaune. Les circonstances de la mort de leur fils ne sont pas clairement établies. D’autant moins que la nourrice, depuis le début, nie absolument avoir fait tomber le bébé ou l’avoir secoué.
Elle sera défendue par M e Juliette Mesnard-Rouaud, qui préfère ne pas s’exprimer avant l’audience. M e Arnaud Bibard, du barreau de Chalon-sur-Saône, assistera les parents. Pour lui, il ne fait aucun doute que l’accusée est coupable. « Le drame remonte à janvier 2007, et elle a engagé toutes les procédures possibles pour éviter les assises. »
La cour a prévu cinq jours de débats.
http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2013/03/18/violentes-extorsions-et-mort-d-un-nourrisson

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