jeudi 25 avril 2013

Gang des casseurs : verdict attendu aujourd'hui à Cahors pour les 12 accusés

Le gang des casseurs présumés de dizaines de coffres et DAB de banques, dans la région, en 2007, a passé, sans trop de difficultés, le premier jour d'audience, hier. Place aujourd'hui aux réquisitions et aux plaidoiries de la défense.
Douze prévenus au casier judiciaire parfois imposant, sept avocats, trois jours d'audience et un épais dossier de plusieurs tomes. En cette fin de mois d'avril, on allait voir ce qu'on allait voir au tribunal correctionnel de Cahors. On a commencé à voir, hier matin.... Et le procès de l'année n'a pas tenu les promesses annoncées (lire nos éditions de mardi et mercredi). Les neuf auteurs présumés de casses dans des banques de Midi-Pyrénées, mais aussi du Limousin, d'Aquitaine et Poitou-Charentes, durant l'année 2007, ont plutôt passé une bonne journée. Ces solides gaillards, issus de la communauté des gens du voyage, dont certains étaient présents dans la salle d'audience, n'ont pas commis d'impair. Et si deux d'entre eux ont reconnu leur participation partielle à l'un des neuf raids commis au préjudice des banques, les autres ont nié, sans en rajouter. Malgré tous ses efforts, la présidente Béatrice Almendros a eu du mal à renouer le fil des neufs raids révélés par l'enquête. Qui a fait quoi ? Qui connaissait qui ? Quel degré de participation ? Face aux réponses minimalistes des auteurs présumés «j'y étais pas !» «je le connais pas !», face aux débuts de preuve (un bout de cagoule, une trace ADN sur un tuyau, un portrait robot pourtant ressemblant), les prévenus, la plupart domiciliés dans le Tarn-et-Garonne, n'ont pas commis d'erreur.
Tout en tentant de synthétiser cette longue affaire, la présidente Almendros a regretté qu'à l'issue d'une longue instruction «tout un pan des faits et des investigations a été abandonné. On reste sur sa faim à la lecture du dossier».
Attentive, hier, Bérangère Lacan aura fort à faire aujourd'hui dans ses réquisitions. Car si les infractions sont constituées, reste à savoir comment confondre les prévenus. L'axe de la défense des avocats (dont la Cadurcienne, Me Ilham Soummer) semblait se dessiner hier soir. Les Toulousains Mes Marty-Daudibertières et Le Bonjour apparaissaient formels : «L'audience est le reflet de ce qu'a toujours été le dossier : incomplet. Nous n'avons qu'approximations et suppositions. On ne condamne pas des gens pour ça». Me Vidal évoquait, pour sa part, un «dossier bancal, sans preuve formelle».
Le jugement est attendu dans la journée.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/25/1614023-gang-des-casseurs-ca-se-complique.html

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