Le militaire qui avait blessé par erreur 16 civils en 2008 lors d'une démonstration dans une caserne de Carcassonne, dans l'Aude, a été condamné aujourd'hui à deux ans de prison avec sursis pour "blessures involontaires", ont indiqué ses avocats. La décision rendue par le tribunal correctionnel de Montpellier est en-deçà des six mois ferme et 18 mois avec sursis requis à l'encontre de l'ex-sergent Nicolas Vizioz, qui avait confondu balles "à blanc" et balles réelles au cours d'une journée "portes ouvertes".
Christophe Allard et Hugues Bonningues, anciens supérieurs directs du tireur, ont pour leur part été condamnés à des peines de six mois de prison avec sursis. Trois autres prévenus ont été relaxés, dont l'ancien chef de corps du 3e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa), Frédéric Merveilleux du Vignaux, et son ex-adjoint Lionel Peyre. Le parquet avait requis un an de prison avec sursis pour les deux premiers, et entre deux mois et six mois avec sursis pour les trois autres.
Les avocats de Nicolas Vizioz ont jugé la sanction proportionnée à la faute commise par leur client, qui a admis sa responsabilité à l'audience. "Je suis content que le tribunal ait enlevé les six mois ferme que réclamait le procureur de la République, qui étaient totalement humiliants et vexatoires", a réagi Me Jean-Robert Nguyen Phung. Me Hervé Gerbi, avocat de parties civiles, a déclaré espérer que le parquet ferait appel de la décision. "La justice pénale n'a pas été au rendez-vous de l'exemplarité", a regretté l'avocat de la famille Rosala, présente dans le public le jour de la fusillade.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/05/13/97001-20130513FILWWW00483-carcassonne-sursis-pour-l-ex-sergent.php
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