Un drame familial devant les assises

Pendant deux jours, Patrice Cariou, un ex-légionnaire de 47 ans, va comparaître devant la cour d'assises de la Marne pour répondre du meurtre de son épouse, Nathalie. Il est accusé de l'avoir étranglée puis noyée dans la baignoire.
ELLE avait quitté le domicile familial au début de l'été et entamé une procédure de divorce. Ce jeudi 15 septembre 2011, Nathalie Cariou était repassée à leur domicile de Pleurs, rue Chasseloup, visiblement pour y récupérer quelques affaires… Elle sera retrouvée morte dans la baignoire, la tête recouverte d'un sachet en plastique.
C'est le fils du couple qui avait alerté les pompiers en rentrant du lycée ce jour-là.
Il avait découvert son père inanimé dans l'entrée de la maison, des boîtes de médicaments et un fusil à ses côtés.
L'ancien légionnaire, chauffeur routier, avait manifestement tenté de mettre fin à ses jours en ingérant une dose massive de comprimés mélangés à de l'alcool. A leur arrivée, et après lui avoir donné les premiers secours, les pompiers avaient passé en revue toute la maison. C'est là qu'ils avaient découvert l'inimaginable, une insoutenable scène de crime à l'étage de la maison. Nathalie gisait au fond de la baignoire. Sa tête était recouverte d'un sachet en plastique.
Insoutenable scène de crime
Après avoir été hospitalisé d'office en raison de sa tentative de suicide, Patrice Cariou, 47 ans, avait finalement été mis en examen pour homicide volontaire sur conjoint et écroué.
Au cours de sa garde à vue, il aurait reconnu avoir saisi son épouse à la gorge pour l'étrangler au moyen d'une clé de krav-maga, une méthode d'autodéfense d'origine israélienne.
Il l'aurait ainsi maîtrisée en lui faisant perdre connaissance, puis aurait plongé la malheureuse, la tête la première dans la baignoire, jusqu'à ce qu'elle rende son dernier souffle.
C'est alors qu'il aurait recouvert son visage d'un sac plastique, sans doute pour effacer l'image de celle qui l'avait définitivement quitté.
Pendant deux jours, ces mardi et mercredi, la cour d'assises de la Marne va tenter d'éclaircir les tenants et aboutissants de ce drame familial et déterminer dans quel état d'esprit se trouvait Patrice Cariou au moment de passer à l'acte.
A l'époque des faits, il avait été interné d'office, le médecin psychiatre estimant qu'il était « dangereux pour lui-même et autrui ». S'agissant d'un meurtre sur conjoint, circonstance aggravante, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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