mercredi 22 mai 2013

Mediator : le tribunal décide de la poursuite du procès à Nanterre

Le tribunal correctionnel de Nanterre a décidé mercredi la poursuite du procès du Mediator, en l'absence de Jacques Servier pour raisons de santé.

Le procès va continuer. Le tribunal correctionnel de Nanterre a décidé mercredi la poursuite du procès du Mediator, médicament accusé d'avoir déjà causé des centaines de morts en France, en l'absence du fondateur des laboratoires Servier, Jacques Servier, pour raisons de santé. Le tribunal a rejeté un argument de procédure de la défense et a décidé de "joindre les autres incidents au fond".
Jacques Servier, 91 ans, n'était pas présent à l'audience. La porte-parole des Laboratoires éponymes, Lucy Vincent a précisé, quelques minutes avant la reprise de l'audience à 13h30, que son cardiologue lui a interdit de venir aujourd'hui". "Vous avez pu constater son état de santé hier", a-t-elle ajouté. Mardi, lors de l'ouverture du procès, M. Servier était présent mais il s'était éclipsé au bout de deux heures d'audience.
De 1.300 à 1.800 personnes décédées
Destiné aux diabétiques mais largement prescrit comme coupe-faim, le Mediator pourrait avoir causé, à long terme, la mort de 1.300 à 1.800 personnes par valvulopathie (déformation des valves cardiaques), selon un rapport d'experts judiciaires rendu public en avril. Il a été commercialisé de 1976 à 2009 en France.
M. Servier est jugé aux côtés d'Alain Le Ridant, pharmacien en chef du groupe, et de trois responsables de Biopharma, l'une des filiales des Laboratoires Servier. Les prévenus encourent quatre ans de prison et une amende de 75.000 euros. Servier et Biopharma, en tant que personnes morales, sont passibles d'une amende de 375.000 euros, ainsi que de l'interdiction d'exercer.
 

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