mardi 28 mai 2013

Meilhon ne veut rien d'autre que la "perpétuité"

L'accusé du meurtre de Laetitia Perrais a exigé lundi la prison à "perpétuité" à sa propre encontre tout en défendant sa nouvelle version des faits, celle d'un homicide involontaire qu'il aurait maquillé en meurtre.

"Je suis là pour dire la vérité, je suis pas là pour négocier une peine, je n'accepterai pas une peine autre que la perpétuité".  Au 4e jour de son procès, Tony Meilhon s'est posé en maître des débats lundi en proposant à la cour d'assises de Loire-Atlantique, qui le juge pour le meurtre de Laetitia Perrais, la peine qu'il souhaite se voir appliquer.
Un peu plus tard, il a même réclamé la peine de mort : "J'ai enlevé une vie, on doit me prendre ma vie, c'est mon opinion personnelle... Malheureusement en France, on peut pas".
Long monologue
Sur le fond, l'accusé a défendu sa nouvelle version des faits, où il avance la thèse d'un homicide involontaire et où il implique un complice "X" dans le démembrement du corps. Cette version a été remise en cause par le président de la cour, les parties civiles et l'avocate générale.

Après l'exposé de trois enquêteurs dans la matinée, Tony Meilhon était invité à s'expliquer. Dans un long monologue, glaçant de détachement, les mains dans les poches, il a alors relaté tous les faits, des plus anodins au plus crus, tant sur le plan sexuel que sur le plan criminel, qui ont émaillé, selon lui, les journées des 18 et 19 janvier 2011. Avec la victime, puis son cadavre.
Complément d'information ?
Tony Meilhon affirme, comme depuis le début de l'enquête, qu'il a percuté accidentellement la victime avec sa voiture alors qu'elle était en scooter dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, puis, qu'il l'a crue morte. Après quoi, dans la nouvelle version, il affirme avoir paniqué et l'avoir mise dans son coffre puis s'être arrêté sur un parking pour l'enrouler dans une bâche en plastique afin de ne pas laisser de taches. Peu après, il dit être allé dans un bois sur la route entre La Bernerie-en-Retz (Loire-Atlantique) où Laetitia Perrais travaillait et Arthon-en-Retz où lui-même habitait.

C'est dans ce bois, voulant faire croire que la victime avait été "enlevée et tuée", qu'il affirme l'avoir poignardée plusieurs fois, la croyant morte selon lui mais admettant peu à peu devant la cour lundi qu'elle était peut-être vivante, à son insu, à ce moment-là. Son avocat, Me Fathi Ben Brahim, a alors estimé que ce bois, absent de l'enquête menée, pouvait donc être le véritable "lieu du crime" et annoncé à la cour en fin d'audience qu'il allait demander matin un "complément d'information" pour qu'on tente de retrouver, deux ans et demi après, des traces de sang. Si cette requête était acceptée, elle entraînerait un report du procès. 
 

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