lundi 27 mai 2013

Procès Meilhon. À l’épreuve des faits

Le procès Meilhon entame sa 2e semaine. Ce lundi matin, l’accusé a été confronté à l’épreuve des faits.
Victime ou prédateur
« On naît soit pour être des victimes, soit des prédateurs ». C’est une déclaration faite par Tony Meilhon lors de sa garde à vue.
Elle vient d’être rapportée ce lundi matin au palais de justice de Nantes par le capitaine de gendarmerie Gilles Poisat, l’un des enquêteurs de la section de recherches de Bourges qui signalait ensuite à la barre : « C’est le seul moment où il a paru croire à ce qu’il disait pendant sa garde à vue ».
Récit de l’arrestation
Avant cette analyse des minutes de la garde à vue, le lieutenant-colonel Fabrice Bouillé, ancien patron de la section de recherches d’Angers, était lui revenu sur les faits.
Précis, il a repris le fil de l’arrestation de Tony Meilhon, dans la nuit du 19 au 20 janvier au lieu-dit Casse-pot, à Arthon-en-Retz. Et rapporté avec concision les faits, la nuit froide, l’appel fait au GIGN compte tenu « du pedigree et du passé de Meilhon » ; la serrure qui saute et la porte qui vole en éclats ; Meilhon blessé à la tête par le barillet de la serrure évacué ensuite au CHU de Saint-Nazaire.
Silence de Meilhon
Puis il entame son récit des recherches avec un même contrôle de sa parole : « Nous avons retrouvé la 106, le coffre maculé de sang et l’aile droite présentant des traces de choc récentes. Aucune trace de Laetitia Perrais sur le site. […] À 800 mètres nous avons découvert une fouille dans un champ, pas terminée. En hiver la terre est dure. »
Il réunit de nouveaux les indices : dans un feu, une scie, une pince, une boucle d’oreille… Puis l’enquêteur se souvient du silence de Meilhon lors de la garde à vue. De ce mot adressé à ses gardes « vous feriez mieux ne pas utiliser (à son encontre) votre Taser, mais un 9 mm ». Il reprend aussi la première version de Meilhon, précis toujours « à 18 h 20, il dit avoir jeté le corps du pont de Saint-Nazaire »
Récit de la découverte du corps
Arrive le récit du 1er février 2011 et l’exploration des trois étangs à Lavau-sur-Loire, « Les plongeurs sont tombés sur une nasse arrimée à un parpaing ». C’est une partie du corps démembré de Laetita Perrais. Ce que viendra confirmer l’ADN.
Soudain la voix assurée du témoin se serre, fait silence, « C’est la première fois que j’étais confronté à ce type de découverte. Je suis aussi le père d’une fille de 20 ans ».
Dans le box des accusés, Tony Meilhon baisse un instant la tête
 

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