lundi 23 septembre 2013

Il abat son ex-compagne de deux coups de fusil à bout portant

REIMS (51). Lionel Vast, 59 ans, ancien adjoint UMP à la mairie de Drancy (Saine-Saint-Denis), a-t-il été pris d'un coup de folie meurtrier ou a-t-il planifié le meurtre de Lucie Assouline, 51 ans, son ex-compagne, abattue de deux décharges de fusil dans le dos devant l'église de Dormans, ce 1er janvier 2009 ?
C'est là tout l'enjeu du procès qui débute aujourd'hui et qui va se tenir pendant deux jours devant la cour d'assises de la Marne. L'affaire avait fait grand bruit et suscité la plus vive émotion en ce début d'année 2009 à Dormans, une commune de 3 000 habitants, habituellement calme, située au nord-ouest d'Épernay.
Le drame s'était noué au nº 7 de la place de l'église Saint-Hippolite. Il était 13 h 50 en ce premier jour de janvier. Une dispute aurait dégénéré alors que le couple - en instance de séparation - déjeunait au domicile de Suzanne Vast, la mère de l'accusé.
Détenteur de plusieurs armes, Lionel Vast aurait saisi un fusil de chasse et aurait tiré une première fois sur sa compagne, avant de la poursuivre dans la rue. Il l'aurait alors achevée de deux coups de fusil dans le dos, dont l'un à bout portant, sur la place de l'église, à une vingtaine de mètres de la maison de sa mère, avant de retourner l'arme contre lui.
Crime passionnel ou acte prémédité ?
Lionel Vast qui a toujours reconnu avoir tué sa compagne de deux coups de fusil, affirme avoir agi sur un « coup de folie » avant de tenter de mettre fin à ses jours. Une version qui laisse perplexe sa propre fille. Elle n'a d'ailleurs jamais cru à l'authenticité de sa tentative de suicide, décrivant son père comme un homme « pervers » et « manipulateur ».
« Quand on veut vraiment se tuer, on se met une balle dans la tête et on ne se loupe pas », avait-elle déclaré dans nos colonnes. Tout comme les proches de Lucie Assouline, selon qui Lionel Vast n'aurait eu de cesse « d'espionner » sa compagne. « Il n'a eu de cesse de harceler ma sœur au téléphone, souvent plusieurs fois par nuit, allant jusqu'au chantage au suicide si elle ne lui revenait pas », confiait Arlette Hobab, l'une des sœurs de Lucie.
Pourquoi Lucie Assouline a-t-elle passé le réveillon du nouvel an à Dormans en compagnie de Lionel Vast et au domicile de son ex-belle-mère ? « Elle avait rencontré un autre homme, originaire de la Côte d'Or chez qui elle aurait dû passer le réveillon », a toujours assuré sa sœur. « Elle avait pris son billet de train pour le 30 décembre 2008. Le ticket retour était déjà pris pour le 2 janvier 2009. » Le billet n'a jamais été validé.
A-t-elle suivi Lionel Vast de son plein gré ? A-t-elle été menacée ? Aucune preuve tangible n'est venue lors de l'instruction abonder en ce sens. Lionel Vast, qui arrivera libre ce matin au palais de justice de Reims, après avoir été remis en liberté sous contrôle judiciaire en 2010, après 18 mois de détention provisoire, devra s'en expliquer. Tout comme sur le pourquoi d'un deuxième coup de fusil à bout portant, alors que la victime gisait déjà face contre terre…
Pour meurtre, Lionel Vast encourt jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle

http://www.lunion.presse.fr/accueil/il-abat-son-ex-compagne-de-deux-coups-de-fusil-a-bout-portant-jna0b0n210969

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