samedi 18 juillet 2015

Gironde : prison ferme pour un vol avec violence sur l'autoroute

Deux conductrices se souviendront longtemps de l'accident survenu le 27 avril 2014, à 1 h 15 du matin, sur l'autoroute A 62, à hauteur de Saint-Médard-d'Eyrans.
La première circule cette nuit-là au volant de sa Renault clio et est dépassée à très vive allure par une Citroën C5 qui la percute avant de finir sa course contre une glissière de sécurité. L'automobiliste est choquée mais pas blessée. Dans la Citroën cabossée, trois hommes s'extirpent et arrêtent une Opel Corsa. Au volant, une jeune femme de 20 ans, témoin de l'accident, voit un des trois hommes qui semble souffrir. Le trio demande à être emmené à l'hôpital. L'automobiliste les fait monter à bord mais, arrivée au niveau de Pondaurat, ceux-ci la débarquent sans ménagement en la tirant par un bras et par les cheveux.
Les trois hommes s'emparent alors de l'Opel et foncent vers le Lot-et-Garonne où leur famille réside. Ils abandonnent la voiture à Sauveterre-Saint-Denis, près d'Agen, après avoir pris soin de répandre de la poudre d'extincteur dans l'habitacle pour effacer toute trace.

Relaxe et deux ans de prison

C'est sans compter sur le travail des agents de la police technique et scientifique qui vont extraire un profil ADN sur l'Airbag de la C5. Il s'agit de celui de Paul Ricardo, 36 ans, qui portait un bracelet électronique au moment des faits. Il est interpellé avec Gabriel Espade, 37 ans. Les deux compères étaient semble-t-il accompagnés de Paul Espade, 25 ans, contre lequel un mandat d'arrêt a été lancé et qui est toujours en fuite à l'heure actuelle.
Gabriel Espade, soupçonné d'être le conducteur et l'instigateur de cette virée, est placé en détention provisoire en septembre 2014.
C'est détenu qu'il vient de comparaître devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour répondre de vol aggravé et de mise en danger de la vie d'autrui. « On m'accuse d'un truc que je n'ai pas commis », se défend-t-il devant le président Alain Reynal qui l'interroge. Gabriel Espade a toujours nié les faits. Il affirme que la nuit de l'accident sur l'A 62, il s'occupait de son enfant hospitalisé à Agen. Ce que confirme son épouse. Son palmarès judiciaire noirci de 26 condamnations pour vols, recels et violences, ne plaide pas en sa faveur.
À la barre du tribunal, Paul Ricardo le met pourtant en cause mais dédouane Paul Espade et ne veut pas dire qui était le troisième larron. Pourtant l'ADN de ce dernier a également été découvert dans la C5. « Un des deux ment, constate avec fermeté le vice-procureur Sophie L'Angevin. Le mensonge n'est pas une infraction mais cela donne une connotation au dossier. »
Gabriel Espade, assisté de Me Pierre-Luc Receveur, sera finalement relaxé. Paul Ricardo a été condamné à deux ans de prison et Paul Espade à 18 mois.
http://www.sudouest.fr/2015/07/18/prison-ferme-pour-un-vol-avec-violence-2031344-2867.php

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