vendredi 25 décembre 2015

Jeune montagne victime d'une malversation financière

En cette période de fêtes de fin d'année, c'est à une situation des plus fâcheuses que tous les collaborateurs de Jeune montagne sont confrontés depuis hier après-midi. à la veille de Noël, Bernard Robert, directeur général, et Gilbert Cestrières, président de l'union fromagère, ont en effet réuni les employés pour les informer que l'entreprise avait été victime, depuis plusieurs années, de malversations financières.
«Au début du mois de décembre, nous avons recruté un nouveau responsable administratif qui, très rapidement, à la suite des expertises qu'il a menées au sujet des comptes, a émis des doutes qui se sont ensuite transformés en certitudes, explique Bernard Robert. Il a constaté des détournements financiers répétés, pour un préjudice de plusieurs centaines de milliers d'euros. Concrètement, on parle de chèques effectués au profit de plusieurs destinataires, à l'insu de la direction et des services comptables, avec, à chaque fois, falsification de ma signature.»
En dépit des procédures légales de contrôle des comptes, ces agissements sont passés inaperçus grâce à des manipulations des écritures comptables. Sans activer le moindre signal d'alerte, le ou les auteurs des faits ont pu commettre leurs forfaits pendant un long moment sans être inquiétés.

Confiance

Hier, les salariés n'ont pas caché leur émotion en apprenant la nouvelle. «Tout le monde était sous le choc, certains ont pleuré, révèle Bernard Robert. Nous ressentons tous cela comme une trahison. Quoi qu'il en soit, en l'état actuel de l'enquête, nous pouvons affirmer qu'aucune des personnes travaillant aujourd'hui pour nous n'est impliquée.»
Face à cette escroquerie, les dirigeants de Jeune montagne, dont le siège est à Laguiole, ont déposé, vendredi, au nom des quatre composantes du groupe (l'union fromagère, la coopérative Jeune montagne et celle de Thérondels, et la SARL Aubrac Aligot), une plainte contre X pour abus de confiance, faux et usage de faux et abus de biens sociaux auprès du procureur de la république de Rodez.
«L'enquête qui va être diligentée permettra de faire toute la lumière sur les zones d'ombre, conclut Bernard Robert. Malgré cela, l'entreprise ne court aucun risque. Nos fondamentaux financiers sont très solides. Nous sommes victimes dans cette affaire et le préjudice est encore plus important en interne qu'à l'extérieur. Nos partenaires et nos clients peuvent continuer à avoir confiance en nous.»
 

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