Une information judiciaire était ouverte le lendemain de l’accident par le procureur de la République de Verdun de l’époque, à l’encontre du chauffeur ardennais pour « homicide involontaire ». Les premiers éléments de l’enquête laissaient en effet apparaître une vitesse excessive du conducteur, 90 km/h au lieu de 60. « Le lendemain, mes parents, mes deux frères et moi nous portions partie civile », rappelle Vanessa, qui réside aujourd’hui à Dommary-Baroncourt. L’employeur de Florian effectuait la même démarche. Puis le temps a passé. « Au départ, on nous avait dit qu’il fallait compter un an à un an et demi avant le procès », dit la sœur du jeune homme. Mais les mois se sont transformés en années…
« Ça n’aide personne que ça se règle aussi tardivement, ni nous, ni la personne mise en cause »
Selon la jeune mère de famille, « il n’y a pas vraiment eu de suivi pour nous. J’ai interpellé le nouveau procureur de la République en juillet 2014 pour lui demander comment cela se faisait que rien n’avançait. Il m’avait répondu en septembre 2014 pour me dire que l’instruction était en phase d’achèvement et qu’on aurait bientôt une ordonnance de clôture du juge d’instruction ». Une nouvelle année s’est écoulée. « Je l’ai interpellé à nouveau en juin 2015 ». L’enquête, les expertises, qui auraient notamment fait apparaître une défaillance technique sur la remorque conduite par le chauffeur ardennais, et demandes de contre-expertises, ont pris du temps. « Je sais qu’il faut le temps de l’instruction, mais au bout de quatre ans et demi, je me demande quel est l’intérêt ? C’est trop long, aussi bien pour nous que pour la personne qui est mise en cause ». Alors cette date désormais connue, la famille l’attend de pied ferme. « Ca n’aide personne que l’affaire se règle aussi tardivement. Il va y avoir une telle pression ce 3 février… »Maman de deux petites filles, Vanessa essaie d’avancer, « je suis obligée de continuer pour mes filles, j’ai préparé Noël par exemple. Mais pour mes parents c’est impossible. Je dis toujours, j’ai perdu mon frère le 18 août 2011, mais quelque part j’ai aussi perdu mes parents ». Aujourd’hui, la famille Pierson attend surtout que «tout cela se termine, pour la mémoire de Florian. Dans notre entourage, les gens croient que l’affaire a été jugée. Nous voulons juste faire notre deuil ».
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2015/12/26/meuse-enfin-un-proces-plus-de-quatre-ans-apres-la-mort-de-florian
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire