mercredi 27 janvier 2016

Il menace son amie : «Je vais te découper en morceaux et t'enterrer!»

Pour avoir fait subir un calvaire à son amie, un Rémois sorti de prison en décembre y est reparti pour 21 mois. La victime a pris sa défense
Juniors Okiemy n’aura pas longtemps profité de la liberté retrouvée. Sorti de prison le 15 décembre après avoir purgé une peine de quatre ans ferme pour un vol avec violence et séquestration, ce Rémois de 20 ans est reparti sous les verrous après une violente rixe familiale qui a éclaté jeudi dernier rue de Dunkerque.
Saisi d’une crise de jalousie, le jeune homme s’est acharné sur son amie tirée par les cheveux, serrée à la gorge, rouée de coups de poing sur tout le corps et menacée de mort : « Je vais te tuer ! Je vais te découper en morceaux et t’enterrer ! ».
Une femme présente dans l’appartement a voulu défendre la victime. Il l’a soulevée et jetée hors de la chambre, avant de lui asséner un coup de tête alors qu’elle revenait à la charge. La dame a prévenu la police. Quand les agents sont arrivés, le jeune homme avait tout cassé dans l’appartement. Ils ont retrouvé son amie cachée sous les couvertures du lit, terrorisée. Elle a refusé de porter plainte.

Premiers coups  : après une semaine ensemble

Les violences étaient régulières depuis sa sortie de prison. D’après la concubine, les premiers coups sont tombés après une semaine de vie commune. Il la frappait sans raison, l’insultait, l’interdisait de sortir, l’enfermait dans la chambre, menaçait de la tuer si elle le quittait ou déposait plainte contre lui.
Interrogés, les voisins ont confirmé entendre fréquemment des cris, des insultes, des coups dans les murs, des « meubles qui bougent ».
Lui-même battu dans son enfance, ce qui expliquerait sa violence (sept condamnations au casier judiciaire), Juniors Okiemy a comparu lundi soir à la barre. Devant les juges ébahis, son amie est venue le défendre. « Ça ne sert à rien de le mettre en prison ! » Elle n’a pas été entendue : dix-huit mois d’emprisonnement, trois mois de sursis révoqués.
À sa sortie de détention, le jeune homme devra se soumettre à un suivi sociojudiciaire de cinq années comprenant l’obligation de se soigner et de travailler ou de trouver une formation. En cas de non-respect de ce suivi, le tribunal fixe à un an d’emprisonnement la peine supplémentaire encourue

http://www.lunion.fr/node/648749

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