mardi 31 mai 2016

Procès Alexandre à Pau : les parents veulent la vérité plus que des condamnations

La cour d'assises jugera les responsables présumés de la mort d'Alexandre Junca à partir du 7 juin. Les parents de l'adolescent tué en 2011 attendent que les zones d'ombre du dossier s'éclairent
Cinq après la disparition et la mort d'Alexandre Junca, 13 ans, le 4 juin 2011, la cour d'assises se réunira à partir du 7 juin pour juger les responsables de sa mort
Deux accusés, Mickaël Baehrel et Christophe Camy, sont mis en examen pour vol avec violence ayant entraîné la mort. Une est poursuivie pour non-dénonciation de crime, Fatima Ennajah. Le dernier est jugé pour cette même non-dénonciation et pour recel de cadavre. Claude Ducos est suspecté d'avoir découpé le corps d'Alexandre. 

"L'essentiel est d'avoir des réponses"

Ce lundi matin, les parents de l'adolescent ont livré leur sentiment à l'approche de l'audience. Philippe Junca, le père d'Alexandre, est "stressé" . "La peine passe en second plan, explique-t-il. L'essentiel est d'avoir des réponses sur la période du 4 au 17 juin 2011." 
Le père d'Alexandre estime que seul Claude Ducos pourra livrer les clefs de cette longue inconnue. Il sait que le retraité n'a jamais livré d'éléments et toujours affirmé son innocence. "Peut-être que ce monsieur a une conscience." 
La mère d'Alexandre, Valérie Lance, partage cet vision du dossier. "Forcément, celui dont on attend le plus, c'est Claude Ducos. On voudrait avoir des éclaircissements sur les zones d'ombre. On espère qu'il y aura un déclic." 
"Pour moi, il a tué Alexandre une seconde fois. Je vais lui dire qu'on ne peut pas penser à Alex sereinement"
Déterminée, Valérie Lance entend s'adresser aux accusés, dont le retraité soupçonné d'avoir découpé le corps de son enfant. "Pour moi, il a tué Alexandre une seconde fois. Je vais lui dire qu'on ne peut pas penser à Alex sereinement."
Les deux parents de l'adolescent s'attendent à une épreuve difficile au coeur d'une attention médiatique intense. "Je ne pardonnerai jamais ce qu'ils ont fait, confie la mère de l'adolescent. La colère est au fond de moi mais je ne l'exprimerai pas ; ça ne changera pas les choses."
Très calme, Philippe Junca confie qu'il ressent du dégoût à l'endroit des quatre accusés. "Je me demande comment des êtres humains peuvent agir de la sorte."

http://www.sudouest.fr/2016/05/30/proces-alexandre-a-pau-les-parents-veulent-la-verite-plus-que-des-condamnations-2381293-4344.php

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