mercredi 23 novembre 2016

Jacqueline Sauvage sera-t-elle libérée avant les fêtes?

François Hollande lui a accordé une grâce présidentielle partielle mais elle est toujours en prison. Ses avocates plaident jeudi une nouvelle demande de libération conditionnelle pour celle qui a tué son mari violent.
Surtout ne plus faire de bruit. La cour d'appel de Paris examinera la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage jeudi lors d'une audience à huis clos. Après une première demande de libération refusée, sa défense a décidé d'adopter une toute nouvelle stratégie : une absolue discrétion.
Condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent après des années de calvaire, Jacqueline Sauvage avait été hissée en symbole de la cause féministe et de la lutte contre les violences faites aux femmes. Pétitions, manifestations, comités de soutien, appui de personnalités… Le 31 janvier dernier, François Hollande avait fini par lui accorder une grâce présidentielle partielle permettant à ses avocates de déposer une demande de libération conditionnelle sans attendre la fin de la période de sûreté.
A lire : l'interview de Karine Plassard, militante féministe à l'origine de la première pétition lancée après la condamnation de Jacqueline Sauvage
En août, le tribunal d'application des peines (TAP) de Melun (Seine-et-Marne) avait refusé de la libérer, lui reprochant notamment "de ne pas assez s'interroger sur son acte" et estimant qu'elle ne pouvait "prétendre vivre à proximité des lieux des faits, dans un environnement qui, compte tenu des soutiens dont elle bénéficie et de la médiatisation des faits, risquerait de la maintenir dans une position victimaire".

"Aucune déclaration" du comité de soutien

avocates avaient dénoncé un "véritable acharnement judiciaire". Il est vrai que la grâce présidentielle, bien que partielle, avait été très mal accueillie par l'ensemble de la profession, qui a rappelé à maintes reprises que Jacqueline Sauvage avait tout de même été condamnée à dix ans de réclusion criminelle en première instance en octobre 2014 ainsi qu'en appel en décembre 2015.
Contactés par le JDD, ses avocates n'ont pas donné suite et son comité de soutien a indiqué ne plus faire "aucune déclaration" pour le moment. La manifestation qui devait se tenir en septembre pour demander sa libération a été annulée. Pour ne pas indisposer la cour d'appel, qui rendra sa décision dans un peu moins d'un mois

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