mardi 6 décembre 2016

Double meurtre de Montigny-lès-Metz: une expertise médicale de Francis Heaulme demandée

Une expertise médicale de Francis Heaulme, principal suspect du meurtre de deux enfants en 1986 à Montigny-lès-Metz (Moselle), a été demandée, a déclaré aujourd'hui Me Thierry Moser, avocat d'une des deux familles, alors qu'un procès pourrait se tenir en 2017.
"J'ai déposé en fin de semaine dernière une demande d'expertise médicale", a dit Me Moser, avocat des parents d'Alexandre Beckrich, confirmant une information du Républicain lorrain. "Je tiens absolument à ce que ce procès se tienne enfin. Donc, il s'agit de savoir si Heaulme est valide ou pas", a-t-il ajouté. Sa demande fait suite à des déclarations de l'avocate de Francis Heaulme, Liliane Glock, selon lesquelles son client serait au plus mal, après deux infarctus. "Il souffre aussi de pathologies graves", a expliqué à l'AFP Me Glock. "Je ne suis pas sûre qu'il soit en état de passer plusieurs semaines dans un box."
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Plus de 30 ans après les meurtres de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, le 28 septembre 1986 sur un talus SNCF de Montigny-lès-Metz (Moselle), et 14 ans après l'acquittement de Patrick Dils, condamné à perpétuité en 1989 avant d'être blanchi, les familles espèrent que le procès de Francis Heaulme aura enfin lieu. Sa présence à proximité du lieu du crime le jour du meurtre avait été un élément clef de l'acquittement de M. Dils, et un premier "procès Heaulme" s'était ouvert en 2014. Mais il avait été ajourné dès le deuxième jour après des témoignages de dernière minute incriminant un ex-manutentionnaire, Henri Leclaire.
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En juillet dernier, après de nouvelles investigations, la chambre de l'instruction de Metz a décidé de ne pas renvoyer M. Leclaire devant les assises. Une des parties civiles a fait appel de cette décision. Désormais, le dossier est entre les mains de la Cour de cassation, qui doit l'étudier le 17 février et, espèrent les familles, rendre une décision rapidement. Le temps presse, entre autres, parce que le président de la cour d'assises de la Moselle, Gabriel Steffanus, quittera ses fonctions au début de l'été 2017. "Il connaît très bien le dossier, le possède parfaitement bien. Donc, il faut espérer que la Cour de cassation statue le plus vite possible", a expliqué Me Moser.
L'avocat espère, si la Cour de cassation confirme la décision des juges d'instruction, qu'il sera possible d'organiser le procès "dans la foulée, parce que si ce n'est pas M. Steffanus qui préside, il faudra qu'un autre magistrat se plonge dans ce dossier long et compliqué". Retardant, encore, l'épilogue de ce dossier vieux de plus de 30 ans.
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