samedi 21 janvier 2017

Jalousie maladive et violences conjugales

Il ne cache pas que sa jalousie maladive lui joue des tours et qu'elle n'a pas arrangé leurs relations conjugales. Jeudi, Joachim S, 44 ans, ex-maçon, était poursuivi pour des violences exercées sur son épouse, dans la nuit du 20 au 21 août 2016 à Grazac. «J'étais jaloux, c'est vrai, mais elle n'arrêtait pas de textoter sans arrêt à la maison, j'ai voulu l'interrompre, je l'ai saisie par les bras, c'est tout». Un résumé de la situation qui ne satisfait pas vraiment la présidente et la partie civile. Son ex-épouse, ils sont divorcés depuis, mais il habite toujours sous son toit avec leurs enfants, présentait, lors de son dépôt de plainte, plusieurs hématomes sur l'avant-bras. «C'est normal, je l'ai prise par les bras. Et puis elle marque, son fils marque, sa mère marque !».
Ah, voilà un défaut de fabrication !», lance la présidente du tribunal correctionnel d'Albi.
L'ex-épouse apporte sa version des faits. Le climat s'est dégradé parce qu'elle ne répondait pas, ou plus, à ses attentes sexuelles. «Je lui résistais et ça l'énervait. J'ai été obligée de le mordre pour me libérer». «Je n'ai fait que lui faire ce qu'elle m'a fait, elle m'insultait de toutes les insultes», rétorque l'ex qui rappelle sa maladie invalidante.

Invivable sous le même toit

«Il dit qu'il n'est pas violent mais il a deux procédures judiciaires pour des violences sur son épouse (N.D.L.R. : dont un rappel à la loi). C'est devenu invivable sous le même toit. Il faut qu'il parte de cette maison», lance l'avocate de la partie civile.
La procureur, qui reconnaît qu'on ne saura jamais ce qui s'est passé, met en avant des éléments objectifs (les hématomes) et demande 3 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve assortis d'une obligation de fixer sa résidence ailleurs.
«On est dans un contexte conflictuel mais il faut tempérer ce qui a été dit, lance Me Émilie Delheure, en défense. Ils se sont mariés en 2009 et ont eu un enfant avant de se séparer en octobre 2016. Le rappel à la loi fait suite à des violences réciproques qui n'ont pas été retenues. Il n'a pas d'autres choix que de rester sous son toit, en attendant de quitter le domicile conjugal. Il essaie de se faire oublier, son état de santé est délicat». Le tribunal a suivi les réquisitions, en assortissant la condamnation du prévenu d'une obligation de soins en lui rappelant qu'il devait fixer sa résidence hors de Grazac.

http://www.ladepeche.fr/communes/albi,81004.html

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