jeudi 19 janvier 2017

La vente de drogue rapportait près de 6 000 € par semaine au couple

La drogue dure, en particulier l'héroïne, a été au cœur d'un gros trafic à Cahors pour lequel un couple a été condamné hier par le tribunal correctionnel. Récit…
Le trafic de drogue peut rapporter gros… très gros même, tant en termes de revenus hebdomadaires que de mois ou d'années derrière les barreaux en guise de sanction. Un homme de 39 ans et sa compagne en ont fait l'expérience à Cahors. Le premier a été condamné, hier, à 6 mois de prison dont 18 avec sursis.
Sa compagne, âgée de 45 ans, a quant à elle écopé de 18 mois de prison ferme. Le trafic de produits stupéfiants auquel se livrait ce Cadurcien, ex-éducateur sportif à Pradines, qui a tout fait pour minimiser le rôle de sa compagne dans cette affaire, rapportait près de 6 000 € par semaine à ce couple.
Ces faits de détention et de vente de cannabis, cocaïne et héroïne ont eu lieu entre le 1er janvier 2013 et le 15 janvier 2017, date de l'interpellation du trafiquant au volant de sa voiture. Ceci après le dépôt de plainte de la mère d'une jeune fille mineure victime d'une overdose suite à une trop forte consommation d'héroïne.
Après une enquête de longue haleine et grâce aux écoutes téléphoniques ordonnées dans le cadre de ce dossier, les enquêteurs de la brigade de recherches de Cahors sont remontés jusqu'à la source de ce trafic et ses multiples ramifications.
Le Cadurcien servait une clientèle exclusivement cadurcienne.
«Il y avait des habitués et des occasionnels», précise-t-il.

Plusieurs virées en Espagne

Pour Nicolas Septe, procureur de la République, «le bilan total des perquisitions est particulièrement éloquent : plus d'un kilo de résine de cannabis, 285 grammes d'héroïne, 334 grammes de cocaïne, 427 grammes d'herbe de cannabis, près de 300 grammes de produits de coupe et des produits de substitution», énumère-t-il. L'homme et sa compagne ont fait plusieurs voyages en Espagne pour se procurer les substances illicites de leur commerce très juteux. «Mais je ne cherchais pas à vendre à outrance pour devenir millionnaire. Je voulais faire plaisir à ma femme», lance-t-il.
Consommateur d'héroïne lui-même, cet individu avait déjà été condamné en Espagne pour des faits similaires. «J'ai commencé à prendre cette drogue après un fait familial grave : mon père a violé ma tante. Il n'a pas été condamné pour cela. C'est très dur». En prononçant ces mots, il a éclaté en sanglots.
Les larmes se sont, en effet, souvent invitées à cette audience
http://www.ladepeche.fr/communes/cahors,46042.html

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