– En 2014 [...], vous avez dit : « Oh là là, je risque gros » et indiqué que vous étiez monté sur le talus, que vous aviez vu les deux enfants allongés sur le ballast, morts, et que vous vous étiez penché sur l'un d'eux, a rappelé le président.
– Oui, j'ai dit ça.
– Vous en restez à cette version ?
- J'ai dit ça, mais c'est pas vrai. Je suis pas monté [sur] le talus.
– Donc en 2014 vous avez dit quelque chose de faux ?
– C'est pas vrai.
Des fois, je dis la vérité, des fois, je mens
- Vous aviez aussi indiqué qu'il était 17 h 40 quand vous aviez vu les gamins, et aviez même rajouté : « J'en suis sûr. » Est-ce qu'à ce moment-là vous avez vu Patrick Dils ? poursuit M. Steffanus.– Non.
– Vous l'avez vu ?
– Non.
– Vous êtes passé deux fois, vous l'avez rencontré ?
– Non.
Francis Heaulme, déjà condamné pour neuf autres meurtres, a montré par le passé qu'il entretenait un rapport trouble avec la vérité. « Des fois, je dis la vérité, des fois, je mens », a-t-il reconnu lors de ses auditions. « Pour faire l'intéressant. » Après cet échange, la cour devrait entendre mardi matin, par visioconférence, Patrick Dils, premier accusé dans cette affaire, qui a passé 15 ans en prison, avant d'être acquitté en 2002. Le procès doit durer jusqu'au 18 mai.
« Montigny, ce n'est pas moi » : jugé pour les meurtres de deux garçons de 8 ans près de Metz en 1986, Francis Heaulme avait nié mardi, au premier jour de son procès, les avoir tués. Pâle et vieilli, le « routard du crime » est soupçonné d'avoir tué à coups de pierre Cyril Beining et Alexandre Beckrich le 28 septembre 1986 à Montigny-lès-Metz. « J'ai commis des meurtres, je le reconnais, mais Montigny, ce n'est pas moi. Ce n'est pas moi », s'est-il alors exclamé, visiblement énervé.
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