mardi 30 mai 2017

Coleen, bébé frappé et secoué à mort

lle s’appelait Coleen. Sa vie a été courte. Très courte. Un mois. Elle est morte le 30 juin 2012 à son arrivée à l’hôpital de Nancy. Elle avait des bleus partout. Dont un spectaculaire sur une joue. Le résultat « de coups portés de manière répété », selon les médecins légistes. La petite fille décédée présentait aussi les symptômes d’un bébé secoué.
Cet abominable calvaire lui a été infligé le jour même. Par qui ? Il n’y a pas des millions de suspects. Il n’y en a que deux : son père et sa mère. Ils ont passé la journée du 30 juin avec leur enfant dans leur maison de Cirey-sur-Vezouze, un village du secteur de Lunéville. Et tous deux sont, depuis ce lundi, dans le box de la cour d’assises de Nancy. Jugés pour meurtre.
« Je n’ai jamais fait de mal à personne. Et encore moins à ma fille », se défend, d’emblée, le père, Yohann Le Tutour, 33 ans. « Ce n’est pas moi qui ai fait ça », affirme également, la mère, Vanessa Koepfler, 23 ans. Avant d’ajouter : « Et si ce n’est pas moi, il n’y pas 40.000 personnes qui ont pu le faire… »
Elle désigne à mots à peine voilés son ex-compagnon comme étant le seul coupable de l’infanticide. Ce dernier lui renvoie la politesse. Chacun accuse l’autre de façon indirecte. Qui croire ?
Côté profil, monsieur part avec un handicap sur madame. Petit, sec, visage anguleux et légère barbiche, il est décrit comme un homme impulsif, voire violent, dont la vie s’est déglinguée lorsqu’il a rencontré le cannabis puis l’héroïne. « Selon sa famille, c’est un gentil garçon que la drogue a perverti », résume l’enquêtrice de personnalité, Larissa Legros-Meckler.

Père et mère se déchirent à la barre

Pas de boulot, un séjour en prison pour extorsion, un enfant d’une précédente union dont il ne s’est jamais occupé : Yohann Le Tutour est loin d’être le papa idéal. Pour aggraver encore un peu son cas, il s’est montré agressif avec les secours le jour du drame. Il a refusé que son enfant soit emmené à l’hôpital de Nancy. Trop loin. Il a alors enfermé pompiers, médecins et infirmières dans son logement. Il a fallu alerter les gendarmes pour débloquer la situation.
Est-ce que cela suffit à faire de lui un père infanticide ? Non. Car lorsqu’on décortique la journée du crime, il a passé son temps à dormir. Il ne se serait retrouvé qu’une vingtaine de minutes seul avec le bébé.
« Lorsque je suis rentrée à la maison, il avait la petite dans les bras et elle était violette », l’accable son ex-compagne, jeune fille « naïve » tombée enceinte trop tôt. Mais c’est pourtant elle que la présidente Hologne passe sur le gril. Car c’est elle qui a été le plus souvent avec l’enfant. C’est elle, aussi, qui a le plus varié dans ses déclarations au cours de l’enquête. « Est-ce que vous avez perdu patience avec votre enfant ce jour-là », presse la présidente. « Non jamais », réagit la mère de la petite Coleen, visage maussade et moral vacillant sous le poids des interrogations.
Elle finit par craquer. Elle fond en larmes lorsque la magistrate s’étonne qu’elle n’ait prévenu les secours que tard le soir alors qu’elle affirme avoir remarqué un bleu sur le ventre du bébé dès le matin. « J’avais peur de parler », bredouille-t-elle. « C’est des conneries qu’elle raconte », soupire son ex-compagnon dont le mode de défense a le mérite d’être direct. « Votre version contient aussi des contradictions », le calme la présidente. Les jurés ont jusqu’à la fin de la semaine pour se forger une intime conviction.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

https://www.vanessa-un-combat-judiciaire.fr déjà plus de 400 soutient retour vers un procès car il semble qu'une erreur à été déclaré au moment du verdict notamment lors du procès le père et arriver chaque jours dans un état grave étant donnée ses prise de médicament très élever au moment du procès et lors du premier jour c'est comme si la sentence était déjà défini. Egalement une vidéo fait le buzz https://www.youtube.com/watch?v=7l6DjVUFvik 2000 visiteur déjà sur le site . Cordialement le beau frère de Vanessa qui est incarcéré