vendredi 18 août 2017

En arrêt maladie, il vend de l'herbe pour renflouer ses comptes

Pour résoudre ses problèmes d’argent, il a choisi les stupéfiants. Et en grande quantité. « Je ne sais pas ce qu’il m’a pris… Je suis intérimaire et j’étais en arrêt maladie avec mon compte à zéro. Je cherchais une solution pour m’en sortir et là, je retombe encore plus bas. » L’autocritique de l’accusé est certes tardive mais empreinte de lucidité. Un jeune homme de 24 ans a fait l’objet d’une comparution immédiate ce mercredi, après un premier renvoi pour préparer la défense, pour des faits de trafic d’herbe de cannabis survenus fin juin dans le secteur de Varèse, au Mirail.
Ce 19 juin, les policiers sont en « planque » dans le cadre d’une enquête. Ils remarquent le manège qui se joue « quotidiennement », selon le président Glavany, au pied des immeubles de La Reynerie. Ils repèrent alors le prévenu déplaçant une Ford et multipliant les allers-retours.

1,4kg d’herbe dans la voiture

Quelques échanges plus tard, les forces de l’ordre interpellent deux acheteurs, avec respectivement 36,99 g et 4 g sur eux, qui livrent l’identité du vendeur. Les policiers procèdent alors à son interpellation puis, à la fouille du véhicule repéré quelques heures plus tôt. À l’intérieur, environ 1,4 kg d’herbe de cannabis conditionné en petits pochons. Une voiture qui appartient d’ailleurs « au terrain », selon les dires du prévenu qui a avoué que les quantités retrouvées représentaient seulement le stock de la journée. « Varèse est un haut lieu de la vente au détail qui est beaucoup plus frugifère que le gros ou le semi-gros. Et c’est le premier endroit à avoir instauré du marketing avec un packaging pour écouler la drogue ! », note le procureur Boyer.
Depuis le box des accusés, le jeune homme a l’air penaud. Lui qui était « chouf’», c’est-à-dire guetteur, dix jours auparavant venait justement d’être « promu » vendeur la veille de son interpellation. « Vu les quantités, on vous faisait quand même confiance », souligne le président Glavany. Officiant pour la défense Me Alfort a rappelé l’importance de la « prise de conscience » de son client qui a toujours enchaîné les petits boulots ou autres contrats d’intérim. « Heureusement qu’il a reconnu les faits parce que quand j’entends M. le procureur requérir 8 mois de prison ferme alors que c’est sa première condamnation pour des faits relatifs aux stupéfiants, cela m’interroge ! C’est un coup d’essai qui ne s’est pas transformé en coup de maître ! »
Le tribunal a fait son choix. Suivant les réquisitions du ministère public, l’individu écope de 12 mois de prison dont 4 avec sursis et assortis d’une mise à l’épreuve de 18 mois mentionnant les obligations de travail et de soins. En outre, il est maintenu en détention.
Enfin, il faut noter que le procès impliquant une dizaine de mis en examen soupçonnés de se livrer à un trafic de stupéfiants de grande ampleur sur le secteur s’ouvrira en début de semaine prochaine devant le tribunal correctionnel de Toulouse.

ToulouseToulousehttp://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

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