mercredi 11 octobre 2017

Vendée: Le calvaire enduré par la petite Angèle, torturée et tuée, retracé devant les assises

La petite Angèle, battue et gravement brûlée, a agonisé pendant « quelques jours » jusqu’à son décès en 2014. Telle est la conclusion du médecin légiste au deuxième jour du procès de la mère et du beau-père de la fillette, qui se déroule devant les assises de la Vendée.
L’enfant de quatre ans, retrouvée morte le 8 septembre 2014 au domicile de son beau-père, à Saint-Georges-de-Pointindoux était « probablement prête de mourir » après avoir été brûlée sur 34 % de son corps, a indiqué à la cour l’un des médecins légistes qui a réalisé l’autopsie. Son pronostic vital était « très engagé », a-t-il ajouté, répondant à des questions de la partie civile.
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De multiples lésions

Le décès d’Angèle a été « quasiment immédiat » suite à la pression effectuée sur son cou, un geste reconnu par sa mère, Jordane Dubois, poursuivie pour « meurtre », mais il était également « en lien » avec les autres lésions trouvées sur le corps de la fillette. L’enfant présentait des brûlures « extrêmement importantes » et à de nombreux endroits du corps, exclusivement sur le côté droit, a souligné l’expert qui n’en a fait qu’une présentation « succincte ».
Ces brûlures remonteraient à « 24 à 48h avant le décès », et sont compatibles avec des douches brûlantes, « même de trois secondes », de l’enfant, a détaillé le médecin légiste. Angèle « a dû avoir des douleurs très intenses » et sa prise en charge, dans un service médical spécialisé, aurait nécessité « une anesthésie générale » pour la soigner, a expliqué le médecin.

Interrogés sur les faits ce mercredi

L’autopsie de la fillette avait également mis en évidence des morsures aux jambes et aux bras, des ecchymoses et des hématomes sur 20 % du corps, des cheveux arrachés et des traces de liens adhésifs au niveau du thorax, ainsi qu’un « ulcère de stress ». Les médecins légistes n’ont en revanche trouvé aucune trace de violences ou de maltraitance avant les quinze jours précédant le décès d’Angèle.
Jordane Dubois, 24 ans, et David Pharisien, 29 ans, sont accusés de « torture ou acte de barbarie sur mineur de moins de 15 ans », crimes dont ils se sont toujours rejeté réciproquement la responsabilité. « J’ai commis quelques erreurs. Avec le recul, j’aurais dû voir que l’attitude de Jordane envers Angèle était inquiétante », déclare l’accusé de 29 ans, grand et élancé, ne laissant transpirer tout au long de la journée que quelques signes de nervosité.
« Je sais que je suis responsable. (…) J’ai commis des gestes qui ont tué ma fille. Mais ce geste n’aurait jamais été fait si M. Pharisien n’avait pas fait ce qu’il a fait », avait lancé avant lui Jordane Dubois, refusant d’être prise pour « la méchante de service », sur qui « il faut tout mettre sur le dos ».
La cour d’assises doit les interroger sur les faits mercredi. Le procès doit durer jusqu’à jeudi ou vendredi.

            

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